Le Roi de Cœur, film culte à postériori

Philippe de Broca © Alex Productions

À sa sortie en 1966, le film déroute, c’est un échec retentissant. Coutumier des films d’aventure, le réalisateur de Cartouche (1962) et de L’homme de Rio (1964) prend son public de court en montrant Le Roi de Cœur, comédie poétique et loufoque en avance sur son temps, qui ne deviendra culte qu'une décennie plus tard. Le Cinéma de la Plage fait tinter les rires de ce village de fous vu par Philippe de Broca, en version restaurée.

C’est aux Américains que le réalisateur français doit la résurrection de son Roi de Cœur, sorte de tendre fête des fous d’un village de la Première Guerre Mondiale. Les spectateurs d’outre-Atlantique sont conquis par l’histoire de ce roi anticonformiste (Alan Bates), cousin du Duc de Trèfle (Jean-Claude Brialy), venu sauver tout un village d’une explosion assurée.

Dans ce casting de choix, le Général Géranium (Pierre Brasseur), l’Archevêque Marguerite (Julien Guiomar), Madame Eglantine (Micheline Presle) et sa jolie pensionnaire, Madame Coquelicot (Geneviève Bujold), forment un tableau burlesque et farfelu qui fit donc le sel du public d’outre-Atlantique, pendant près de dix ans.  

Le Roi de Cœur, huitième film de Philippe de Broca, occupe une place à part dans sa filmographie.  

Restauration 4K sous la supervision du Directeur de la Photographie Pierre Lhomme effectuée chez Technicolor Boulogne à partir du négatif. Ressortie bientôt en salle en DVD et Blu Ray.