Hommage à André Téchiné et à ses Années Folles

Photo du film Nos années folles © DR

Onze films en tout projetés à Cannes. Depuis sa première présence en 1975, le réalisateur français André Téchiné entretient une relation toute particulière avec le Festival. Dans le cadre du 70e anniversaire du Festival, le réalisateur est convié pour son nouveau long métrage, Nos Années Folles. Le film évènement est projeté en Séance Spéciale, l’occasion de rendre hommage sur scène au cinéaste.

Présent à Cannes en Compétition avec Les Sœurs Brontë (1979) et au Certain Regard avec La Matiouette (1983), c’est avec Rendez-vous qu’André Téchiné s’inscrit dans l’histoire du Festival de Cannes. Le film est couronné du Prix de la mise en scène en 1985 et marque les débuts d’une relation forte entre le Festival et le réalisateur.

Pour son 22e long métrage, André Téchiné s’inspire d’une histoire vraie. Celle de Paul, qui après avoir déserté le front, est contraint de se travestir en femme. Supporté par son épouse, il devient Suzanne. Mais en 1925, enfin amnistié, il tente de retrouver sa véritable identité…

Unis dans la mascarade, le couple voit leur amour se métamorphoser au rythme de l’évolution du personnage qu’ils ont créé. André Téchiné pose ainsi la question du vrai, du faux et de l’illusion qui devient la chair même de ce que vivent les protagonistes.

Il ne s’agissait pas du biopic de Paul Grappe, mais plutôt du biopic de ce couple, qui va donner naissance à Suzanne comme on donne naissance à un enfant. Suzanne est vraiment le troisième personnage.

Pour incarner l’homme aux deux visages, le réalisateur a fait appel à Pierre Deladonchamps, révélé par Alain Guiraudie dans L’Inconnu du Lac, film avec lequel l’acteur a rencontré le public cannois pour la première fois en 2013 et dont la performance lui a valu le César du meilleur espoir masculin en 2014. Face à lui, Céline Sallette, remarquée dans L’Apollonide – souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello, interprète Louise, son épouse et complice.