Le jour où François Truffaut a révolutionné le cinéma français

François Truffaut © DR

Sorti en 1959, Les Quatre Cents Coups, premier long métrage de François Truffaut, est unanimement considéré comme l’un de ceux qui ont ouvert la voie à la Nouvelle Vague. Voici trois raisons de revoir ce chef-d’œuvre débordant de créativité, qui a décroché cette année-là le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes.

Pour la chronique sensible et touchante sur l’enfance

Les Quatre Cents Coups conte l’histoire d’Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud), un écolier malicieux et turbulent qui vit à Paris dans un petit appartement avec ses parents. Avec René, un camarade de classe, il fait l’école buissonnière pour traîner dans les rues et fréquenter les cinémas. Un jour, s’estimant victime d’une injustice en classe, il décide de fuguer. Une décision qui va mener le jeune garçon jusqu’à la rupture avec sa famille.

Pour la mise en scène instinctive et pleine d’audace de François Truffaut

François Truffaut déploie dans Les Quatre Cents Coups un style narratif délibérément fragmenté et elliptique, n’hésitant pas à dévier l’histoire du film le temps d’un instant d’émotion. La mise en scène du long métrage, qui fait la part belle aux rues de Paris, s'articule autour d’une dualité de plans qui offre ce rythme si singulier au récit : tandis que le cinéaste privilégie les gros plans fixes pour les scènes d’intérieur, le cadre de la narration se fait plus large et mobile pour suivre les pérégrinations du jeune Doinel dans la capitale.

Pour la première apparition au cinéma de Jean-Pierre Léaud

L’acteur, qui devint grâce à ce film l’un des comédiens fétiches de la Nouvelle Vague – il tournera notamment plusieurs longs métrages avec Jean-Luc Godard -, fut recommandé à François Truffaut par l’un de ses amis. C’est sa « gouaille » qui décida le réalisateur à engager le jeune garçon alors âgé de 14 ans après une série d’essais. Jean-Pierre Léaud apparaîtra ensuite dans cinq autres longs métrages de Truffaut, où il endossera à nouveau le rôle d’Antoine Doinel.