Songe et lumière d’un peintre

Photo du film El sol del membrillo (Le Songe de la lumière) © DR

Prix du Jury (en 1992) décerné par le Jury des Longs métrages présidé par Gérard Depardieu (avec Pedro Almodóvar parmi ses membres), El Sol del Membrillo (Le Songe de la Lumière) contemple la réflexion artistique du maître de la peinture espagnole Antonio López, né en 1936. L’huile sur toile patiemment réalisée près de son arbre fruitier rythme l’automne du créateur, sous l’œil de la caméra de Victor Erice. Un hommage simple à la beauté du travail de peintre à Cannes Classics.
 

Antonio López décide de peindre un cognassier planté un jour par ses soins dans son jardin. Les fruits sont mûrs, la lumière madrilène d’octobre intéressante et les éléments naturels s’acharnent. À partir de cette anecdote, Victor Erice confesse avoir « tenté d’offrir un témoignage simple de la nature essentielle du cinéma et de son rapport au temps », en « abordant la dimension du travail d’artiste du peintre ».

Le ton est aussi simple que le labeur compliqué. Famille, proches et artistes rendent visite au peintre qui dédie une saison à la construction de sa toile, en symbiose avec la nature. « Cette façon qu’a Antonio López de lutter contre les éléments naturels » est, pour Pedro Almodóvar qui adore le film, « la grande émotion qu’il véhicule ».  Une sélection à Cannes Classics que le réalisateur espagnol accueille comme une « reconnaissance de son travail de cinéaste ».

Une présentation de la Filmoteca de Catalunya et Camm Cinco SL. Scan 6K, restauration et étalonnage à partir des négatifs 35mm et d’autres matériels vidéo originaux. Numérisation et restauration sonore à partir des bandes 35mm magnétiques. Parcours technique réalisé par la Filmoteca de Catalunya, supervisé par Victor Erice. Variations sur le montage originel introduites par le réalisateur.