Takashi Miike fait voler les sabres en Séance de Minuit avec Mugen no Jūnin

Photo du film Mugen no Jūnin © DR

Cannes fête son 70e anniversaire et célèbre à cette occasion le 100e film d’un maître du cinéma japonais : Takashi Miike. A 57 ans, il revisite la série de mangas Mugen no Jūnin (Blade of The Immortal) dans un long métrage éponyme, projeté en Séance de Minuit, une nouvelle occasion pour le réalisateur de s’amuser dans le monde des samouraïs.

La légende dit que Manji est immortel. Cela n’a pas échappé à la jeune et fragile Rin qui, déterminée à venger la mort de ses parents, implore l’aide du mythique guerrier. Sur leur chemin, les ennemis se comptent par centaines. Manji ne sortira pas indemne de ce long combat.

Avant d’être adaptée par Takashi Miike, l’histoire de Manji se raconte en bulles et à l’encre de Chine. Trente volumes au total, signés de la main de Hiroaki Samura, publiés entre 1993 et 2013. Outre le dessin à la précision chirurgicale, la clé de ce manga réside dans son style très contemporain et son univers complexe, fouillé, qui ont conquis un public international.

L’auteur ne pouvait rêver mieux que Takashi Miike pour porter son travail à l’écran. Le cinéaste est rompu à l’exercice du film de sabre, il n’hésite pas à le révolutionner comme en 2011 avec Ichimei (Hara Kiri : mort d’un samouraï), en Compétition. Pas de 3D cette fois, mais Blade of The Immortal promet des luttes de haute voltige, en duel ou jusqu’à 300 contre un.

Du manga, Takashi Miike a gardé l’esthétique des personnages, certains aux cicatrices atypiques, d’autres aux costumes très vifs. Il les a parés d’armes plus loufoques les unes que les autres. Autant de trophées que Manji collectionne après avoir vaincu ses adversaires.