The Killing of a Sacred Deer : Lanthimos va encore plus loin dans la fantaisie

Photo du film The Killing of a Sacred Deer (Mise à mort du cerf sacré) © DR

En matière d’art, la contrainte dope la créativité. Ainsi la crise grecque ces dernières années a fait la Weird Wave Greek, génération de cinéastes talentueux et loufoques. Yorgos Lanthimos en est sans aucun doute le maître. Par deux fois, le réalisateur a été invité à Cannes pour en repartir récompensé. Il obtient le Prix Un Certain Regard en 2009 pour Dogtooth puis le Prix du Jury en 2015 avec The Lobster.

Cette année, Yorgos Lanthimos est de retour en Compétition avec The Killing of a Sacred Deer. Le réalisateur s’inspire de l’auteur antique Euripide pour raconter l’histoire d’un couple de médecins, Steven et Anna (Colin Farrell et Nicole Kidman), et de leurs deux adolescents. Steven décide de s’occuper d’un jeune homme qui vient de perdre son père. Mais lorsque le garçon rejoint la famille, il se montre menaçant et va conduire son mentor à commettre un impensable sacrifice.

A propos du film, le mystère reste presque entier. A la veille de la première séance de presse, toujours pas de bande annonce, seulement deux photos qui laissent apparaître Colin Farrell dans un univers démesurément grand. La presse trépigne d’impatience.

En attendant, Yorgos Lantimos semble filer la métaphore animale, deux ans après The Lobster. The Killing of a Sacred Deer sera-t-il encore plus déroutant ? Colin Farrell, qui retrouve le cinéaste pour la deuxième fois, a confié avoir eu la nausée à la lecture du scénario. Lors d’une interview à Indiewire, il prévient que le film va « faire passer The Lobster pour un film pour enfants. »

Après le tournage, Colin Farrell et Nicole Kidman ont à peine eu le temps de souffler. Quelques semaines plus tard, ils retrouvaient sur le plateau de tournage de Sofia Coppola pour The Beguiled, également présenté en Compétition.