Tout sur ma mère, ronde féminine

Photo du film Todo sobre mi madre (Tout sur ma mère) © DR

À sa sortie en 1999, Todo sobre mi madre (Tout sur ma mère) propulse Pedro Almodóvar sur la scène internationale. Prix de la mise en scène au Festival de Cannes cette même année, le film inaugure avec panache le Cinéma de la Plage 2017. Le président du Jury des Long Métrages qui sera présent sur scène à cette occasion, revient sur son film et explique son penchant pour le cinéma en plein air.

Cinéma de la plage

Cela m’émeut que Tout sur ma mère soit au Cinéma de la plage car j’adore le cinéma en plein air. Les premiers films que j’ai vus enfant étaient en plein air. Moi qui ne suis pas fétichiste, le seul fétiche qui existe réellement dans ma vie, c’est le mur blanc chaulé sur lequel étaient projetés les films en été.

Les maternités

Le film évoque la maternité, des maternités différentes. Même les pères y deviennent mères. Il parle de la famille en tant que socle affectif pour le petit être qu’elle doit éduquer, alimenter et soutenir. Une famille variée composée de travestis, transsexuels, lesbiennes, mères adoptives… où le genre binaire homme-femme disparait. La famille y est un noyau affectif d’entraide où l’on offre au petit tout ce dont il a besoin. Pour cela, il n’est pas nécessaire d’être baptisé, catholique,…

L’action

Il est question de la capacité des femmes à agir, une capacité que j’ai observée chez celles de ma famille. Les femmes qui m’ont éduqué dans les années cinquante devaient très souvent s’adapter aux hommes pour éviter les problèmes. Cette capacité non de mentir mais d’agir pour le bien des autres est très féminine, et Tout sur ma mère, c’est aussi cela.