Vanessa Redgrave expose la réalité des réfugiés dans Sea Sorrow

Photo du film Sea Sorrow (Douleur de la mer) © DR

L’actrice britannique Vanessa Redgrave, récompensée deux fois au Festival de Cannes pour ses performances dans Morgan (1966) et Isadora (1969), fait ses débuts de réalisatrice à 80 ans avec Sea Sorrow (Douleur de la mer), une réflexion personnelle sur la crise mondiale des réfugiés actuelle et passée. Le documentaire est projeté en Séance Spéciale.

En 2015, la photo d’Aylan, le petit garçon syrien retrouvé décédé sur une plage turque, provoque l’émoi mondial en illustrant le destin tragique de millions de réfugiés qui fuient les pays en guerre en quête d’une vie meilleure. Cet évènement déclenche chez Vanessa Redgrave, fervente militante des droits de l’homme, le besoin d’exposer dans un documentaire l’histoire des réfugiés en Europe depuis le 20e siècle.

C’est à travers la France, le Royaume-Uni, l’Italie, ou encore la Grèce que Vanessa Redgrave nous emmène pour sa première réalisation, un mélange de documentaire et de théâtre porté par les voix des enfants, des militants et des comédiens.
Le titre, Sea Sorrow, est tiré de la pièce de Shakespeare, The Tempest, dans laquelle Prospero de la Tempête incite sa fille à s’échapper de la noyade en mer dans un bateau pourri. Récités par l’acteur oscarisé Ralph Fiennes, les mots « reflètent parfaitement la tragédie des réfugiés noyés qui échappent aux guerres et à la misère violente dans leurs pays », souligne Vanessa Redgrave.

Pour appuyer la narration, l’actrice revient également sur son vécu en tant qu’« évacuée » de Londres au début de la Seconde Guerre mondiale et plus tard, de bénévole aidant les réfugiés hongrois, avant de conclure par sa visite d’une école maternelle au sein d’un camp de réfugiés au Liban. De plans en plans, Vanessa Redgrave entrelace ainsi histoire passée et présente pour soulever les questions de protection et de sécurité liées aux droits de l’homme.