Wind River, rendez-vous avec Taylor Sheridan

Photo du film Wind River © DR

Le scénariste américain Taylor Sheridan, à qui l’on doit l’intrigue de Sicario et Hell or High Water (Comancheria), présenté à Un Certain Regard en 2016, fait ses débuts en tant que réalisateur avec Wind River, un thriller en lice pour la Caméra d’or, qui met en scène Jeremy Renner et Elizabeth Olsen. Dans une réserve indienne, les deux protagonistes vont s’allier pour résoudre une affaire de meurtre au sein d’un milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement. 

Comment avez-vous eu l’idée de réaliser ce film ?

Je pense que l’idée est née d’une série d’évènements. Les problèmes qui y sont traités sévissent constamment et ont largement été ignorés. Dès que je me suis enfin senti prêt à exprimer ces histoires, je l’ai fait.

Quelle était l’ambiance sur le tournage ?

J’aime bien penser que je suis un réalisateur très naturaliste. Le réalisme est important. Je m’efforce de capturer le monde de façon précise et je fais en sorte que celui-ci soit perçu comme un personnage, car il fait partie de notre vie. J’essaye également de rendre l’environnement le plus présent possible dans le film, tel qu’il apparait dans notre vie.

Quelques mots sur vos acteurs ?

A chaque fois que vous choisissez le casting de votre film, vous essayez de trouver quelqu’un qui capture l’essence du personnage que vous avez créé. Pour le rôle de Natalie, je souhaitais une personne qui détienne une vraie force d’esprit. Je voulais voir une battante qui représente à la fois l’espoir, la jeunesse et l’amour. C’est ce que Kelsey a fait. Quant à Jeremy, il incarne un mélange unique de force et de vulnérabilité. J’avais besoin d’un acteur capable de cette subtilité et c’est ce que Jeremy a saisi avec professionnalisme.

Que pensez-vous de l’industrie du cinéma aux Etats-Unis ?

La frontière américaine moderne démontre vraiment qui nous sommes en tant que nation. C’est un nouveau pays. Nous avons créé des régions récemment et les conséquences de cette implantation et de cette assimilation sont toujours visibles et présentes aujourd’hui. Cela n’a pas réellement été traité dans son entièreté au cinéma et c’est ce que je souhaitais mettre à nu.