À la rencontre du Jury des Longs Métrages

Conférence de presse du Jury du 72e Festival de Cannes

L’ensemble du Jury du 72e Festival de Cannes, présidé par Alejandro Gonzalez Iñárritu et composé de Kelly Reichardt, Elle Fanning, Maimouna N’Diaye, Alice Rohrwacher, Enki Bilal, Robin Campillo, Yorgos Lanthimos et Paweł Pawlikowski, s’est présenté devant la presse ce mardi  après-midi, à quelques heures de la Cérémonie d’ouverture. Extraits choisis de leurs échanges avec les journalistes. 

Alejandro Gonzalez Iñárritu, sur sa responsabilité de juré :

Je souhaite que nous voyions les films sans savoir qui les a faits. Je ne veux pas avoir d’indication sur le nom, le sexe ou l’identité du réalisateur ou de la réalisatrice. Il est important d’apprécier les films pour leur valeur uniquement, sans être influencé. Je ne suis pas là pour juger mais pour être imprégné par les films que nous allons voir. Ce qui compte, ce n’est pas juste de voir les films mais d’en faire l’expérience.

Alejandro González Iñárritu, sur son statut de premier président latino-américain du Jury :

Je suis évidemment ravi d’être le premier président latino-américain du Jury. Je réponds au rejet de l’autre et à la cruauté avec mon art. Donald Trump, et d’autres dirigeants, gouvernent avec rage et colère. En tant qu’artiste, j’utilise mon travail pour contrer l’ignorance qui peut exister aujourd’hui. Il est important de faire des films, et que ceux-ci soient montrés partout dans le monde, pour nous aider à comprendre sa diversité.

Elle Fanning, sur le fait d’avoir été sélectionnée pour être membre du Jury :

Je suis encore très surprise de faire partie de ce Jury composé d’artistes incroyables. C’est un merveilleux moment pour moi. Je suis jeune, certes, mais ma carrière d’actrice a commencé très tôt. Je suis honorée et fière de représenter cette jeunesse et de pouvoir apporter mon regard, en tant que jeune actrice, à ce Jury.

Yorgos Lanthimos, sur son rôle de juré :

C’est une grande responsabilité mais je suis heureux d’avoir le confort de pouvoir regarder autant de films. Avec un jury aussi varié, j’ai la possibilité d’apprendre davantage et de voir les choses différemment. 

Enki Bilal, sur sa relation au cinéma et sa place de juré :

Qu’importe notre parcours, nous sommes unis par l’amour de montrer et de nous exprimer en tant qu’artistes comme par l’amour que nous portons au cinéma. Le cinéma a peut-être très peu de moyens et de financement mais il procure beaucoup d’émotions et de force.

Alice Rohrwacher, sur ses attentes en tant que juré : 
C’est une grande responsabilité et je sens que je vais beaucoup apprendre en tant que spectatrice. Je suis également contente de voir que les femmes sont bien représentées cette année, cela prouve qu’il y a du progrès.

Maimouna N’Diaye, sur ce même thème : 
C’est un honneur d’avoir été sélectionnée pour faire partie de ce Jury. J’espère rendre hommage à toutes les personnes qui m’ont soutenue et je souhaite que la famille du cinéma continue de s’agrandir.