Gaey Wa’r, le regard de NA Jiazuo

Photo du film Gaey Wa'r (Les nuits de Zhenwu) © The Seventh Art Pictures

 

Dans Gaey Wa’r, NA Jiazuo pose sa caméra dans une petite ville chinoise, et propose une intrigue aux contours de thriller composée d’hommes de main, d’agents de recouvrement, et d’étranges relations parent-enfant. Un premier long métrage présenté au Certain Regard pour le metteur en scène chinois qui concourt pour la Caméra d’or.

Racontez-nous vos inspirations. 

La vie et le destin.

L’atmosphère du tournage ? Une anecdote de tournage ? 

Tout le monde a travaillé dur sur ce tournage, nous étions tous assez stressés. Pour l’anecdote, il m’est arrivé une chose intéressante alors que je mangeais un bol de noodles (pâtes), un matin : j’ai repéré un chien errant qui me regardait manger. Après cette rencontre, j’ai fait quelques prises du chien et l’équipe du film a fini par s’en occuper pendant le tournage. Je l’ai appelé “Noodles”. Noodles est maintenant à Chongqing et il a l’air très heureux. 

Quelques mots sur vos interprètes ? 

Ils ont été honnêtes, enthousiastes et ils ont tout donné. 

Qu’avez-vous appris durant la réalisation de ce film ? 

J’ai senti comme un miroir placé face à moi, un miroir qui m’aurait forcé à m’observer plus en profondeur. J’avais beaucoup de choses à découvrir sur moi-même, et tout est devenu de plus en plus limpide au cours de ce processus. Je me suis vu dans une tout autre lumière. 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir réalisateur ? 

Le destin. Je ne crois pas à l’inspiration. Ou peut-être que l’instinct serait un mot plus adapté qu’inspiration. Tout le monde a de l’instinct. Donc là dessus rien de nouveau. Mon modus operandi consiste à progresser dans une atmosphère intense, en pratiquant l’autoréflexion en permanence, en réfléchissant constamment sur moi-même. 

Quel regard portez-vous sur le cinéma de votre pays ? 

L’industrie chinoise fait des progrès. Ceux qui font des films en Chine font aussi des progrès. Tout le monde s’efforce de tendre vers une meilleure version de soi-même.