Dani Rosenberg : La mort du cinéma et de mon père aussi

THE DEATH OF CINEMA AND MY FATHER TOO - Photo du film © NOUR FILMS

 

La première participation de Dani Rosenberg au Festival de Cannes remonte à 2004, avec son court métrage d’école Fence sélectionné par la Cinéfondation dans le cadre du film choral Proyect Gvul. Le réalisateur israélien était de retour en Sélection officielle en 2020 avec son premier long métrage, vibrant hommage à son père disparu, auréolé de trois prix au Festival du Film de Jérusalem. Distribué par Nour Films, La mort du cinéma et de mon père aussi, sort en France le 4 août.

Asaf, jeune réalisateur, offre à son père Yoel un rôle dans son prochain film. Quand Yoel tombe malade, Asaf met tout en place pour poursuivre le tournage. Dans une tentative de figer le temps, il partage avec son père son amour du cinéma pour affronter la vie, et la mort aussi.

Lorsque Dani Rosenberg apprend que son père est gravement malade, il décide de le mettre en scène afin de graver son souvenir sur la pellicule, et peut-être aussi, de conjurer sa mort imminente. La disparition de celui-ci survient pourtant avant la fin du tournage, mettant le réalisateur face à un double deuil : celui de son père et celui du cinéma impuissant à arrêter le temps.

« J’ai réécrit le scénario, par désir de décortiquer cet effondrement, de décrire mon incapacité à finir ce film sans que mon père en soit le héros. » Dani Rosenberg

Au départ fiction politique et sociale tragi-comique, le film bascule dans une autofiction familiale et intime, elle-même mise en abyme par l’insert d’images documentaires. Tout s’entremêle : les images, les histoires, la chronologie, et tout est une question de proximité et de distance pour capter un dernier geste, ne pas rater une parole et réussir son « au revoir ». Avec La mort du cinéma et de mon père aussi, Dani Rosenberg réalise un premier long métrage ambitieux et signe une magnifique déclaration d’amour au cinéma.