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Spike Lee, le Président du Jury de retour pour le 74e Festival de Cannes

Spike Lee, président du jury de la 74e édition © Valery Hache / AFP

 

Le Festival de Cannes est heureux de confirmer que l’Américain Spike Lee sera bien le Président du Jury de sa 74e édition qui se déroulera cette année du 6 au 17 juillet 2021. Fidèle à ses engagements, le réalisateur américain avait promis d’accompagner le Festival pour son retour sur la Croisette.

Empêché l’an passé en raison du contexte sanitaire, le Festival de Cannes inaugure cette nouvelle décennie avec un Président du Jury d’exception, l'un des plus grands réalisateurs de sa génération – également scénariste, acteur, monteur et producteur. Depuis 30 ans, l’infatigable Spike Lee traduit avec acuité les questionnements de son époque, dans une forme résolument contemporaine qui ne néglige jamais la légèreté et le divertissement.
 

« Tout au long des mois incertains qui viennent de s’écouler, Spike Lee n’a eu de cesse de nous encourager. Ce soutien se concrétise enfin et nous ne pouvions espérer personnalité plus puissante pour interroger notre époque si bouleversée », souligne Pierre Lescure, Président du Festival de Cannes. « Son enthousiasme et sa passion pour le cinéma nous transmettent une énergie décuplée pour préparer le grand Festival que tout le monde attend. Nous sommes très impatients ! », confie Thierry Frémaux, Délégué général.
 

Du 6 au 17 juillet 2021 sur la Croisette, ces 12 journées estivales célèbreront avec ferveur l’art, la création et les retrouvailles tant attendues. Les préparatifs battent leur plein, avec de nombreux films visionnés par le comité de sélection.

Le Festival aura l’occasion, dans les semaines à venir, de détailler les contours de cette 74e édition.

La Sélection officielle et la composition du Jury seront dévoilées début juin. Entouré des membres de son Jury, Spike Lee décernera la Palme d’or à l’issue du palmarès, le samedi 17 juillet.

 

BIOGRAPHIE DE SPIKE LEE

Né à Atlanta en 1957 et élevé à Brooklyn, Shelton Jackson Lee se considère d’abord comme un auteur – il ne tourne quasiment que ses scénarios. Le franc-tireur du cinéma US impose sa signature dès ses débuts : des sujets forts ou audacieux, une mise en scène affûtée, des dialogues percutants, une maîtrise du rythme soutenu, une bande-son au diapason.

Un mélange des genres passionnant dont sa filmographie s’est constamment fait l’écho depuis près de 30 ans et son premier film en 1986, Nola Darling n’en fait qu’à sa tête (She’s Gotta Have It). Satire sentimentale aux allures de documentaire sociologique, ce trésor d’inventivité impose un style précurseur. Pétris de culture urbaine new-yorkaise, ses longs métrages suivants – Do the Right Thing en 1989 suivi 2 ans plus tard par Jungle Fever – s’invitent sur le tapis rouge de Cannes, et frappent définitivement les esprits par une brillante acuité et un humour corrosif. En 2018, après 27 ans d’absence, Spike Lee revenait en Compétition avec BLACKkKLANSMAN : j’ai infiltré le Ku Klux Klan et livrait la preuve éclatante d’une colère et d’une virtuosité toujours intactes. Tour à tour comédie cinglante, polar et pamphlet politique, le film est couronné par le Grand Prix puis par le premier Oscar que le réalisateur reçoit pour l’un de ses films.

Derrière de grosses lunettes, le regard déterminé de Spike Lee capte les enjeux de son époque comme le machisme et l’instinct grégaire (Summer of Sam), la représentation des afros-américains dans les médias (The Very Black Show) ou la perte des valeurs morales (She Hate Me). Bien qu’il ancre ses histoires dans la société américaine, il transcende ses spécificités pour dépasser les frontières et livrer un discours universel sur la tolérance, la fraternité (Get on the Bus) ou le pardon (He Got Game). Que ce soit dans un biopic (Malcom X), un poème (La 25e Heure) ou un thriller de la plus pure tradition hollywoodienne (Inside Man), Spike Lee affirme son savoir-faire dans la fiction, aussi bien que dans le documentaire (4 Little Girls, Katrina, Da 5 Bloods).

Son œuvre est à l’image de l’homme aux allures d’éternel teenager qui ne se départit jamais de ses baskets-casquette : facétieuse et turbulente, volubile et provocante, parfois enragée, toujours engagée.

En pionnier, Spike Lee a ouvert la voie à une nouvelle génération de réalisateurs afro-américains comme Ryan Coogler (Black Panther) Jordan Peele (Get Out), Barry Jenkins (Moonlight) ou Ava DuVernay (Selma).

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