Palme d’honneur

Agnès Varda © Ciné-Tamaris

 

Une Palme d’or d’honneur sera remise à Agnès Varda lors de la Cérémonie de Clôture du 68e Festival de Cannes. A ce jour, seuls Woody Allen, en 2002, Clint Eastwood, en 2009, et Bernardo Bertolucci, en 2011, se sont vu remettre cette distinction suprême, au nom du Conseil d’Administration du Festival de Cannes. Elle est attribuée à un réalisateur de renom, dont l’œuvre fait autorité dans le monde mais qui n’a pourtant jamais reçu de Palme d’or.
 

LES TROIS VIES D'AGNÈS VARDA

 

 

Née à Ixelles (Belgique) en 1928 de parents français, Agnès Varda passe sa petite enfance en Belgique avec ses quatre frères et soeurs. La guerre en 1940 pousse la famille jusqu’au sud de la France. Adolescence à Sète puis à Paris – baccalauréat – cours à l’École du Louvre et à l’École de Vaugirard le soir, en section photographie.
Depuis 1951, vit à Paris 14e, rue Daguerre.
Mariée avec le cinéaste Jacques Demy, disparu en 1990.
A élevé avec lui Rosalie Varda-Demy, créatrice de costumes puis directrice artistique et Mathieu Demy, comédien et réalisateur.

PHOTOGRAPHE
Dans les années 50 Agnès Varda devient photographe pour le Festival d'Avignon créé par Jean Vilar et le Théâtre National Populaire où jouaient Gérard Philipe, Jeanne Moreau, Philippe Noiret…
Reportages en Chine, à Cuba, au Portugal, en Allemagne et photographies personnelles.

CINÉASTE
En 1954, 5 ans avant la Nouvelle Vague, Agnès Varda crée une société de production Ciné-Tamaris pour son premier long-métrage, La Pointe courte. Cela lui a valu plus tard le titre de «Grand-Mère de la Nouvelle Vague».
Parmi les 36 films écrits et réalisés par Agnès, alternant courts et longs, documentaires et fictions, les plus connus sont : Cléo de 5 à 7 (1961), Sans toit ni loi (1985), Jacquot de Nantes (1991), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000) et Les Plages d’Agnès (2008), Agnès de-ci de-là Varda (série, 2011 : voyages et rencontres avec des artistes).

Films sélectionnés au Festival de Cannes :
– en compétition : Cléo de 5 à 7 en 1962
– hors compétition : Jacquot de Nantes en 1991, Les Glaneurs et la glaneuse en 2000, Cléo de 5 à 7 en version restaurée à Cannes Classics en 2012
– Sélection Un certain regard : Mur Murs en 1981, Ulysse en 1983, Les Demoiselles ont eu 25 ans en 1993.

Jurée pour la compétition au Festival de Cannes en 2005.
Présidente du jury de la Caméra d’or au Festival de Cannes en 2013.

Quelques prix :
Ours d’argent à Berlin et Prix Louis Delluc pour Le Bonheur, Lion d’or à Venise pour Sans toit ni loi, César pour Ulysse, 1984 et Les Plages d’Agnès, 2009, European Film Award pour Les Glaneurs et la glaneuse, 2001 et Les Plages d’Agnès, 2009…

Prix d’honneur :
César 2001, Prix du cinéma René Clair de l’Académie française en 2002, Carrosse d’Or de la SRF en 2010, Festival de Locarno en 2014, Académie du Film européen en 2014.

ARTISTE
En 2003, à la Biennale d’Art de Venise, Agnès Varda a commencé sa vie de "visual artist" (terme anglais préféré à celui d’artiste plasticienne), installations, vidéos et photographies.

Quelques œuvres :
Patatutopia, Les Veuves de Noirmoutier, Le Triptyque de Noirmoutier, Paroles de squatteurs, Bouches du Rhône, Le Puzzle des bacheliers, Le Tombeau de Zgougou, Ping-pong, tong et camping, La Mer immense et La Petite mer immense, La Cabane de cinéma faite en pellicules de film…

Varda dans les collections de :
Fondation Cartier pour l’art contemporain, MOMA de New York, Musée Paul Valéry de Sète, Fondation Cartier pour l’Art contemporain, Fondation Bernard Magrez, FRAC de Lorraine, CAFA Art Museum de Pékin et Hubei Art Museum de Wuhan, LACMA de Los Angeles…

Aujourd’hui, le travail d’Agnès Varda combine, alterne et met en abîme sa vision et sa pratique de la photographie, du cinéma, de la vidéo et de l’espace.

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