1971 : le néerlandais George Sluizer se glisse en forêt amazonienne

Photo du film Joao A Faca E O Rio (Joao et le couteau) © DR

Le plus brésilien des films hollandais. En 1971, George Sluizer signe João a Faca e o Rio (João et le couteau) inspiré d’un poème d’Odylo Costa Filho. Ce film « étrangement obsédant et visuellement magnifique » nous plonge dans l’Amazonie du Nordeste. À découvrir à Cannes Classics en version restaurée.

Le film. João a beau être vieux, il est tombé amoureux de Maria, 19 ans. Il épouse la charmante jeune fille mais, ne pouvant lui donner d’enfant, il veut lui offrir une vie meilleure. Il part en Amazonie, s’enrichir en récoltant du caoutchouc pendant quatre ans. À son retour, il retrouve Maria avec une petite fille de trois ans dans les bras et doute de la fidélité de sa femme pendant son absence. Le vieil homme d’ordinaire simple et honnête achète alors un couteau…

Sa fabrication. Le néerlandais George Sluizer a trouvé l’inspiration au Brésil dans le poème João d’Odylo Costa Filho. En compagnie de l’écrivain, il traverse le Nordeste sauvage, fasciné par la jungle amazonienne. En 1970, après plusieurs mois sur place, il réalise quatre documentaires et, l’année suivante, il tourne João et le couteau, incarné par la vedette du Cinema Novo : Joffre Soares.

La réception. Le Brésil a immédiatement adopté le film, « le plus brésilien des films hollandais » et il est choisi pour représenter le pays aux Oscars. João et le couteau ne fera pas partie des prétendants à la statuette du meilleur film étranger, mais les critiques mondiales noteront malgré tout la virtuosité de George Sluizer pour une œuvre authentique, puissante et sensible.
 

Une présentation d’EYE Filmmuseum, Stoneraft Film en association avec Haghefilm Digital. Restauration 4K à partir du négatif caméra Techniscope 35mm filmé par Jan de Bont.