Boy from Heaven : lutte de pouvoir au Caire

Photo du film BOY FROM HEAVEN de Tarik SALEH © Atmo Righs AB

Après avoir décortiqué les prémices de la révolution égyptienne dans Le Caire confidentiel en 2017, Tarik Saleh est présent pour la première fois en Compétition au Festival de Cannes avec Walad Min Al Janna (Boy from Heaven). Le cinéaste, journaliste et plasticien suédois retourne en Égypte et décrypte cette fois-ci les ficelles politiques et religieuses qui dirigent la plus grande université du pays.

Fils de pêcheur, le jeune Adam (Tawfeek Barhom) est admis au sein de l’université al-Azhar du Caire, l’un des plus prestigieux lieux d’enseignement de l’Islam sunnite dans le monde. La mort inattendue du Grand Imam le jour même de la rentrée laisse une place vacante à la tête de l’institution. Très vite, Adam se retrouve mêlé aux intrigues de pouvoir entre les élites politiques et religieuses égyptiennes.

 

Grand habitué des thématiques politiques, le réalisateur d’origine égyptienne récidive avec ce long métrage. Il y a près de 20 ans, déjà, Tarik Saleh avait été producteur d’un documentaire largement primé sur les camps de détention de Guantánamo. Il brosse aujourd’hui le portrait de personnages dont on ne sait si leur dévouement va davantage à l’Islam qu’à eux-mêmes.

 

Les premiers extraits laissent deviner un thriller haletant et rythmé sur les luttes d’influence pour déterminer la succession du Grand Imam. Le savoir-faire de journaliste du cinéaste se ressent à travers les détails apportés aux scènes, que ce soit dans les rues du Caire ou au sein de l’université al-Azhar, centre névralgique du récit.