Boyz N the Hood, le manifeste autobiographique de John Singleton

Photo du film Boyz N The Hood © 1991, 1992 Columbia Pictures Industries, Inc. All Rights Reserved.

En 1991, John Singleton offrait avec Boyz N the Hood une plongée incisive au cœur d’un ghetto américain de Los Angeles en suivant le passage à l’âge adulte d'un trio d'amis. Voici trois raisons de (re)découvrir ce long métrage autobiographique présenté à Cannes et qui récolta deux nominations aux Oscars.

Pour ce portrait implacable de la violence dans les ghettos américains
Doté de dialogues très crus, le film met en scène la violence intraraciale qui règne dans les ghettos aux États-Unis. Boyz N the Hood se déploie en trois parties brillamment mises en scène par John Singleton, qui était encore étudiant à l’école de cinéma lorsqu’il l'a réalisé. Le réalisateur, décédé en avril dernier, confiera que le film est inspiré de son expérience personnelle. « Un homme noir américain sur vingt-et-un meurt assassiné. Ces crimes sont majoritairement commis par d'autres hommes noirs », souligne le film en ouverture.

Pour son trio de personnages désireux de changer leur destin
Boyz N the Hood raconte l’histoire de Tre, Doughboy et Ricky, trois garçons élevés à Los Angeles dans le ghetto de South Central. Un lieu où pauvreté, violences entre gangs et brutalités policières sont le lot quotidien. Les trois jeunes hommes tentent d’échapper tant bien que mal à la spirale dans laquelle ce monde sans issue les plonge irrémédiablement. Jusqu’au jour où les mauvaises fréquentations de Doughboy, qui est membre d'un gang, vont confronter les trois amis devenus adolescents à un drame.

Pour sa bande son détonante
La bande originale du film fait la part belle à la scène rap et hip hop américaine, avec des artistes comme Compton's Most Wanted, 2 Live Crew ou encore Tony! Toni! Toné!. Boyz N the Hood s’ouvre sur un morceau d’Ice Cube, ancien du groupe Niggaz Wit Attitudes, qui incarne Doughboy, l’un des trois personnages principaux du film.