Cannes Classics célèbre Rossellini à l’occasion des 70 ans des Cahiers du Cinéma

Photo du film Francesco Giullare Di Dio (Les Onze Fioretti de François d'Assise) © DR

 

Cannes Classics célèbre les 70 ans de la revue française qui a accompagné avec passion et rigueur l’histoire du 7e art : les Cahiers du Cinéma. En guise d’hommage, le Festival propose de redécouvrir un film chroniqué dès le premier numéro de 1951. Il s’agit du chef d’œuvre Francesco Giullare Di Dio (Les Onze Fioretti de François d’Assise) de Roberto Rossellini, réalisateur cher à André Bazin, l’un des cofondateurs du magazine.

Onze historiettes pour retracer la vie de saint François d’Assise. L’ambition peut sembler austère, mais Roberto Rossellini s’y attelle en 1950 avec dévotion et malice. Les Onze Fioretti de François d’Assise s’inscrit dans un cinéma d’après-guerre néoréaliste, d’inspiration chrétienne, qui marque tout un courant de cinéastes et de critiques européens.

Quand le film sort, le public n’est pas au rendez-vous mais la critique est dithyrambique, à l’image de François Truffaut, figure des Cahiers du Cinéma, qui considérait Les Onze Fioretti comme « le plus beau film du monde ». L’œuvre traverse le temps et reste majeure dans l’histoire du cinéma. Elle est une référence pour des cinéastes contemporains tels qu’Arnaud Desplechin, frappé par le « dépouillement absolu et la puissance expressive » de ce film si singulier dans la filmographie de Roberto Rossellini.

Une présentation de Cineteca di Bologna et de The Film Foundation. Restauré en 2021 par Cineteca di Bologna et The Film Foundation en association avec RTI-Mediaset et Infinity+ au laboratoire L’Immagine Ritrovata. Financement : Hobson/Lucas Family Foundation.