Éric Rochant maîtrise l’art de la manipulation dans Les Patriotes

Photo du film Les Patriotes © Guy Ferrandis / 1994 Gaumont / TF1 Films Production / Librairie Le Pacte

En 1994, le réalisateur français Éric Rochant présente en Compétition Les Patriotes, l’histoire d’un jeune Juif français qui décide de quitter sa famille pour partir en Israël et devenir agent du Mossad. Voici trois bonnes raisons de revoir ce film d’espionnage sous les étoiles. 

Pour son réalisateur, figure du cinéma d’espionnage

Éric Rochant séduit la critique en 1989 avec son premier film Un monde sans pitié, qui lui vaut le César de la meilleure première œuvre. Après Les Patriotes, le cinéaste continue son exploration du thème de l’espionnage, qu’il expose aussi bien au cinéma qu’à la télévision avec Möbius et Mafiosa, le clan. Maître du genre, on lui doit les quatre saisons du Bureau des Légendes, une série remarquable sur la DGSE et l’une des plus grandes réussites de la télévision française. 

Pour son casting cinq étoiles

Après avoir remporté le César du Meilleur jeune espoir masculin avec Un Monde sans pitié, Yvan Attal renoue avec le cinéma d’Éric Rochant dans Les Patriotes. Il est entouré d’un casting de taille, composé notamment d’Emmanuelle Devos et Richard Masur, figures du cinéma français. Il révèle également Sandrine Kiberlain, qui sera nommée au César dans la catégorie Meilleur jeune espoir féminin pour son premier grand rôle. 

Pour sa mise en scène sans artifices 
Grand film de genre, Les Patriotes est remarqué notamment pour son sens du rythme, son réalisme et la précision des plans, sans gadgets ni actions superflus, qui révèlent les méthodes et outils des services de renseignement, tout en restant fidèle à la réalité du métier. Une mise en scène qu’Éric Rochant maîtrise à la perfection pour livrer un récit d’espionnage subtil mais aussi une réflexion sur les thèmes de l’identité et de la manipulation.