Gisaengchung, le choc des classes par Bong Joon-Ho

Photo du film Gisaengchun ( Parasite ) © 2019 CJ ENM Corporation, Barunson E&A

Avec Gisaengchung (Parasite), le réalisateur Bong Joon-Ho, figure emblématique du cinéma coréen, est de retour en Corée du Sud, après deux longs métrages internationaux : Okja, en Compétition en 2017 et Snowpiercer (Le Transperceneige, 2013). Ce nouveau film, critique des inégalités de la société, amène à s’interroger sur la complexe coexistence des classes.

Gisaengchung, ou Parasite. Un titre ironique, qui pose immédiatement le sujet de cette « tragicomédie » : comment coexister lorsque nous considérons ce qui est différent comme « parasite », et lorsque nos propres relations le deviennent ? Pour Bong Joon-Ho, plusieurs fois en Sélection Officielle, et président du Jury de la Caméra d’or en 2011,  cette « comédie sans clowns », ou « tragédie sans méchants » est un mélange de suspense, d’humour noir et de satire sociale : des composés typiques de sa signature.  

« Vous êtes tous invités à cette tragicomédie impitoyable et cruelle. »

Ce drame commente les inégalités entre deux classes sociales à travers l’histoire fictive, mais réaliste, de deux foyers opposés : la famille modeste de Ki-taek, dont les quatre membres sont au chômage, et la famille fortunée de Mr. Park, patron d’une entreprise d'informatique. Lorsque le fils de Ki-taek parvient à se faire embaucher (grâce à un faux diplôme) par le couple Park pour donner des cours d’anglais à leur fille, le contact entre les deux familles va entraîner une série de mésaventures, dont personne ne sortira véritablement indemne…

Nouvelle invitation du cinéaste à réfléchir au monde qui nous entoure, Gisaengchung s’inscrit dans la lignée des précédents films de Bong Joon-Ho (Memories of Murder, 2003 ou encore Mother, 2009). L’œuvre marque cependant un tournant dans la carrière du réalisateur, qui espère atteindre « une dimension nouvelle » et dépasser les attentes des spectateurs.