Joachim Trier renoue avec Oslo… et avec la Compétition

Photo du film Verdens Verste Menneske (Julie (en 12 chapitres)) © Oslo Pictures

 

Chaque film est pour lui une nouvelle expérimentation du langage cinématographique. Après s’être essayé au fantastique avec Thelma en 2017, Joachim Trier présente Verdens Verste Menneske [Julie (en 12 chapitres)] et renoue avec la Compétition six ans après Louder Than Bombs. Le Norvégien pose ses caméras dans la ville d’Oslo et y fait déambuler Julie et ses démons existentiels.

Julie ne sait pas ce qu’elle veut, elle sait ce qu’elle ne veut pas. À l’aube de ses 30 ans, cette jeune femme sent qu’elle manque d’espace dans sa vie de couple auprès d’Aksel, un auteur à succès plus âgé qu’elle. C’est alors qu’elle rencontre Eivind, jeune homme branché et fougueux avec qui s’instaure un rapport de séduction.

Julie (en 12 chapitres) s’annonce comme le pendant d’Oslo, 31 août (Un Certain Regard, 2011) à plusieurs égards. Les deux films ont pour décor la capitale norvégienne, dont Joachim Trier affectionne tant la lumière et qu’il capture dans son œuvre. Similitude aussi entre les personnages principaux, aux penchants autodestructeurs. Mais ce nouveau long métrage a ceci de singulier qu’il se plonge dans des réflexions inédites autour de la liberté au sein du couple, ses limites et la pression sociale qui l’entoure. Nouvelle temporalité aussi, le film voit évoluer Julie quatre années durant.

Pour incarner Julie, Joachim Trier a choisi Renate Reinsve, aperçue dans les tribulations nocturnes d’Oslo, 31 août. Il s’agit d’un premier rôle-titre au cinéma pour cette figure reconnue des planches norvégiennes, un cadeau que tenait à lui offrir Joachim Trier : « Renate est audacieuse et courageuse, elle n’a aucun problème à montrer des failles, elle n’a aucun ego mal placé. » Elle sera accompagnée à l’écran par Anders Danielsen Lie, acteur et ami du réalisateur depuis Nouvelle Donne, son premier long métrage.