Pasqualino Settebellezze : quand Lina Wertmüller entrait dans l’histoire

Photo du film Pasqualino Settebellezze ( Pasqualino ) © Centro Sperimentale di Cinematografia - Cineteca Nazionale

L’iconique cinéaste italienne Lina Wertmüller (dont deux films ont été sélectionnés en Compétition) est à Cannes cette année pour présenter son film culte Pasqualino Settebellezze (Pasqualino, 1975). Ce long métrage est projeté en version restaurée dans le cadre d’un hommage à la réalisatrice, qui sera accompagnée de son acteur Giancarlo Giannini, rôle principal du film.

Neuvième film de Lina Wertmüller, Pasqualino Settebellezze fait d’elle la première réalisatrice de l’histoire à être nommée aux Oscars en 1977. Situé à l’époque de la Seconde Guerre mondiale, le film raconte la vie de Pasqualino, un petit mafieux déserteur de l’armée italienne que l’armée allemande capture et envoie dans un camp de concentration. L’homme multiplie alors les actes de lâcheté dans le but de sauver sa peau. Lors de sa libération, il est renvoyé en Italie et retourne à sa routine d’avant-guerre. 

Giancarlo Giannini (Prix d’interprétation masculine pour son rôle dans Film d'amore e d'anarchia (Film d'amour et d'anarchie) de Lina Wertmüller en 1973), acteur fétiche de la réalisatrice, interprète Pasqualino, un « petit tyran domestique se révélant infâme couillon face à plus fort que lui. » L’acteur italien a reçu une nomination à l’Oscar du meilleur acteur pour sa performance.

« Pasqualino Settebellezze mérite de devenir le premier grand succès de cette nouvelle année. » : c’est ainsi qu’un journaliste du New York Times concluait sa critique du film en 1976. Connue pour ses comédies commentant la guerre des sexes, ou encore les questions contemporaines sociales et politiques, Lina Wertmüller, qui a commencé sa carrière en tant qu’assistante du célèbre réalisateur italien Federico Fellini, franchit une nouvelle étape grâce au succès de Pasqualino Settebelleze.

Sa nomination ouvrira la voie des Oscars à quatre autres réalisatrices : Jane Campion pour La Leçon de Piano (qui obtiendra la Palme d’or en 1993), Sofia Coppola pour Lost in Translation en 2004, Kathryn Bigelow pour Démineurs en 2010 et Greta Gerwig pour Lady Bird en 2018.
 

Une présentation du Centro Sperimentale di Cinematografia – Cineteca Nazionale. Restauré par Centro Sperimentale di Cinematografia – Cineteca Nazionale avec l’aide de Genoma Films and Deisa Elbano à partir du 35mm original et du son optique négatif mis à disposition par RTI S.p.A. Scan numérique et travaux de restauration menés par Cinema Communications à Rome.