ADN : Maïwenn signe un magnifique devoir de mémoire

ADN - Photo du film © WHY NOT PRODUCTIONS / WILD BUNCH INTERNATIONAL

 

Après Polisse, Prix du jury en 2011, et Mon Roi, Prix d’interprétation féminine pour Emmanuelle Bercot en 2015, Maïwenn est de retour en Sélection officielle avec ADN. Puisant dans sa propre histoire, la réalisatrice-actrice évoque cette fois-ci, non sans humour, la question du deuil et des racines familiales. Distribué par Le Pacte, ADN est à redécouvrir en salles à partir du 19 mai. 

Neige, divorcée et mère de trois enfants, rend régulièrement visite à Émir, son grand-père algérien qu’elle adore et qui vit désormais en maison de retraite. La mort de celui-ci va déclencher une tempête familiale et une profonde crise identitaire chez Neige. Dès lors elle va vouloir mieux connaître et comprendre son ADN.

Maiwenn ne s’en cache pas, il y a beaucoup de sa quête sur son héritage algérien dans ce nouveau film dans lequel elle interprète son propre rôle. Mais au-delà de l’histoire personnelle qui nous fait passer du rire aux larmes, il y a surtout l’obsession de la question identitaire et du devoir de mémoire qui touche au plus grand nombre. 
 

« Qu’est-ce que mes parents m’ont transmis ? Qu’est-ce que mes grands-parents m’ont transmis ? Et qu’ai-je envie de transmettre à mon tour ? » Maïwenn

Autant de questions soulevées par le deuil d’un être cher, auxquelles Maiwenn a choisi de répondre en convoquant Mathieu Demy à ses côtés pour écrire sur le sujet de la perte, et en faisant le choix d’un tournage laissant la liberté de l’improvisation à un casting réjouissant dans lequel on retrouve notamment Fanny Ardant, dans le rôle de la mère, Alain Françon, dans le rôle du père, Marine Vacht, dans le rôle de la sœur, et Louis Garrel, dans celui de l’ex devenu meilleur ami.

Au final, Maiwenn signe un film lumineux et bouleversant contre le racisme sans parler du racisme et rend un hommage tendre aux familles d’immigrés.