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Vaurien, la violence n’a pas de visage selon Peter Dourountzis

VAURIEN - Photo du film © 10:15 PRODUCTIONS / REZO FILMS

 

Premier film pour Peter Dourountzis qui signe un thriller social saisissant dont le personnage de Djé, incarné par Pierre Deladonchamps à la fois formidable et inquiétant dans le rôle d’un tueur en série à la gueule d’ange, nous montre que les monstres ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Un film qui déconstruit le stéréotype de l’agresseur et dénonce la misogynie ordinaire qui rode dans nos rues. Distribué par Rezo Films, Vaurien a été présenté en octobre dernier au Festival Lumière après sa sélection à Cannes 2020. Il sort en France le 9 juin.

Djé débarque à Paris sans un sou, avec pour seule arme son charme. Il saisit chaque opportunité pour travailler, aimer, dormir. Et tuer.

Diplômé en mise en scène et scénario à l’ESRA Paris, Peter Dourountzis a travaillé quinze ans au SAMU social de Paris avant de revenir au cinéma. Pour son premier long métrage, il choisit de questionner la domination et la prédation masculines en s’inspirant de figures de tueurs en série parisiens des années 90 (Mamadou Traoré, Patrick Trémeau, Guy Georges).

Planté dans le décor d’une société en marge dont le réalisateur maitrise parfaitement les codes, Vaurien est un film « de mauvais genre », entre polar et thriller, où le spectateur est plongé dans un climat de misogynie et d’oppression ordinaire pour suivre les pas d’un prédateur d’autant plus dangereux qu’il se dissimule sous les traits du mâle dominant protégé par la société.

“C’est un homme, blanc, séduisant, il a quarante ans ; il passera donc au travers des mailles du filet. Il possède le quadruple totem d’immunité́, puisque ça sera toujours un autre qu’on va soupçonner.” Peter Dourountzis

Pour camper cet archétype, le réalisateur a fort bien choisi le troublant Pierre Deladonchamps, dont la trajectoire va croiser celle de Maya incarnée par Ophélie Bau, actrice phare du dyptique d’Abdellatif Kechiche dont la deuxième partie Mektoub My Love, Intermezzo a laissé un fort souvenir à Cannes en 2019. Un duo puissant autour duquel gravitent de jeunes talents tels que Géraldine Martineau et Sébastien Houbani.

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