La Maison du docteur Edwardes : tempête sous un crâne hitchcockien

Photo du film SPELLBOUND (LA MAISON DU DOCTEUR EDWARDES) d'Alfred Hitchcock © The Walt Disney Company

Réalisé par Alfred Hitchcock, Spellbound (La Maison du docteur Edwardes) fête ses 78 ans cette année. Porté par Ingrid Bergman, Gregory Peck et Michael Chekhov, le thriller psychologique présenté en version restaurée 4K à Cannes Classics, raconte la quête d’identité d’un homme que tout accable.

Constance Petersen (Ingrid Bergman), psychanalyste dans un hôpital psychiatrique du Vermont, tombe amoureuse de J. B. (Gregory Peck), un patient amnésique accusé de meurtre. Pour le protéger, elle l’aide à retrouver sa mémoire, seule garante de la vérité.

Sorti dans les salles new-yorkaises pour Halloween 1945, La Maison du docteur Edwardes est pensé comme une immersion dans l’esprit malade et torturé de J.B.. À L’amnésie dont souffre le personnage de Gregory Peck, s’ajoute une culpabilité omniprésente. Les seuls indices sur le meurtre dont il est accusé résidant dans des scènes de rêves au style surréaliste plus qu’assumé : Alfred Hitchcock avait fait appel à Salvador Dalí pour le dessin.

Le « maître du suspense » signe un classique du genre qui contient tous les codes du cinéma Hitchcockien : le suspense, les retournements de situation et les fameux caméos du réalisateur en personne. Succès critique et international, La Maison du docteur Edwardes ouvre la voie un an plus tard aux Enchaînés (Notorious), qu’Alfred Hitchcock présente en Compétition lors de la toute première édition du Festival de Cannes en 1946.

 

Une présentation et une restauration de Walt Disney Studios en association avec The Film Foundation, avec la participation de l’Academy Film Archive, avec la participation de Martin Scorsese et Steven Spielberg.