Virginie Efira sous emprise dans L’Amour et les Forêts de Valérie Donzelli

L'AMOUR ET LES FORÊTS © 2023 Rectangle Productions-France 2 Cinéma-Les Films de Françoise- Thibault Graber

Huit ans après sa sélection en Compétition pour Marguerite et Julien, Valérie Donzelli est de retour à Cannes, entourée de Virginie Efira et Melvil Poupaud, pour L’Amour et les Forêts. Adapté du roman éponyme d’Éric Reinhardt, le film est à découvrir à Cannes Première et sort en salle le même jour dans les cinémas français.

Blanche tombe dans les bras de Grégoire. Il a tout pour plaire, c’est la passion entre eux alors tout va très vite : ils se marient et s’installent ensemble. Mais la suite n’est pas un conte de fées. Blanche est isolée des siens, de sa sœur jumelle surtout, et finit par glisser dans le piège tendu par un homme possessif et dangereux.

L’Amour et les Forêts raconte l’emprise et les violences faites aux femmes. Écrit avec Audrey Diwan, le film ne s’attache pas tant au suspense et à l’issue que sous-tend un tel drame. L’accent est mis sur la mécanique de l’emprise, mais aussi sur la confidence, la capacité à briser le silence. Valérie Donzelli s’immisce aussi dans les zones grises, celles où la victime se trouve contrainte à tous les compromis, où le bourreau oscille entre tendresse et violence.

Pour camper ce couple, Valérie Donzelli a fait appel à deux acteurs, amis dans la vie, Virgine Efira et Melvil Poupaud. L’actrice belge était une évidence dès l’idée de l’adaptation : “Elle génère de l’empathie, quel que soit le personnage qu’elle incarne. Elle pourrait jouer le pire des monstres, on l’aimerait quand même, au moins un peu.”

Lui est ensuite venue l’idée Melvil Poupaud pour incarner Grégoire. “Je voulais créer un salopard de cinéma. Propre sur lui, sec, tendu, explique l’acteur. Un homme d’apparence paisible, mais profondément noir à l’intérieur.” Un registre dans lequel Poupaud s’est peu illustré et qui a de quoi piquer la curiosité.