Moi qui t’aimais : Diane Kurys redonne vie à un couple de cinéma mythique

De leur rencontre en vacances à Saint-Paul-de-Vence, en août 1949, jusqu’à la mort de Simone Signoret en 1985, à l’âge de 64 ans, les deux artistes ne se sont jamais quittés. Liés l’un à l’autre par des convictions politiques communes et un amour indéfectible, ils ont formé l’un des couples les plus incontournables du milieu intellectuel de l’époque. Malgré les nombreuses infidélités de Montand — dont la plus légendaire demeure celle qu’il a eue avec Marilyn Monroe à l’occasion du tournage du Milliardaire — Simone Signoret ne quitta jamais son mari.

Devant la caméra de Diane Kurys, Roschdy Zem et Marina Foïs prêtent leurs traits à ces deux légendes du cinéma. Il s’agit de la onzième venue à Cannes du premier, lauréat d’un Prix d’interprétation masculine collectif au Festival de Cannes, en 2006, pour Indigènes. L’acteur est également présent cette année pour 13 jours, 13 nuits de Martin Bourboulon, et c’est aussi le cas de Marina Foïs, qui a monté les marches pour La Femme la plus riche du monde de Thierry Klifa, aux côtés d’Isabelle Huppert.

Quant à la réalisatrice, sa dernière venue à Cannes remonte à 1987, pour Un homme amoureux, alors présenté en Compétition. Marquée par des films aujourd’hui cultes comme Diabolo menthe ou Coup de foudre, la filmographie de Diane Kurys se compose de premiers films inspirés de son histoire familiale et de sa propre adolescence, puis, par la suite, de films biographiques sur des figures de la littérature (Sagan, Les Enfants du siècle). Le fil rouge qui jalonne tout le travail de la cinéaste est, précisément, l’amour fou, envers et contre tout.