F For Fake : Orson Welles tente de démêler le vrai du faux

Photo du film F for Fake (Vérités et mensonges) © DR

 

Cannes Classics rend hommage à Orson Welles, un monument de l’histoire du cinéma au génie prolifique (Citizen Kane, Othello, La Soif du mal). Présenté dans une version restaurée, F For Fake (Vérités et Mensonges) compte parmi les derniers films du réalisateur et fut terminé par un autre réalisateur, François Reichenbach, avant de sortir en 1973.

L’art, ce canular. Dans Vérités et Mensonges, Orson Welles interroge l’authenticité du geste artistique, notamment à travers le parcours d’Elmyr de Hory. Celui qu’on appelle « le faussaire du siècle » copiait des œuvres de peintres tels que Modigliani avec tant de précision que même les plus grands spécialistes se laissaient tromper. Authentique ou fruit d’usurpation, l’essentiel de l’art n’est-il pas de susciter une émotion ? D’interroger le réel ?

Sur la forme, Orson Welles navigue entre fiction et réalité, entre vérité et mensonge en somme. Il ouvre ce film face caméra par ces mots :

« Racontée chez soi, dans la rue ou au cinéma, toute histoire est presque sûrement un mensonge. »

S’ensuivent 85 minutes d’un montage dynamique, sur une musique de Michel Legrand, enchaînement d’œuvres d’art, d’entretiens, d’interventions d’Orson Welles. Plus qu’à l’usurpation, le film s’attache à la question du degré de vérité dans une fiction, la dualité entre part d’illusion et part de vérité.

Une présentation des Films de L’Astrophore et de la Cinémathèque française en collaboration avec Documentaire sur Grand Écran. Restauration par Les Films de L’Astrophore et la Cinémathèque française en collaboration avec Documentaire sur Grand Écran, la Cinémathèque suisse et l’Institut audiovisuel de Monaco, avec le soutien de Hiventy et la Fondation d’entreprise Neuflize OBC. Les travaux de restauration image et son ont été réalisés au laboratoire Hiventy à partir du négatif original et au Studio L.E. Diapason à partir des pistes magnétiques 35mm.