Conférence de presse : « Boarding Gate »

A l’occasion de la présentation en Compétition du long métrage Boarding Gate, une partie de l’équipe du film était réunie pour
répondre aux questions des journalistes. Etaient présents : le réalisateur Olivier Assayas, les actrices Asia Argento, Kelly Lin et Joana Preiss, l’acteur Carl Loong Ng
et le producteur Olivier Margolin. Morceaux choisis.

Olivier Assayas sur Hong Kong : « J’ai découvert Hong Kong en tant que cinéphile et critique. J’ai toujours été impressionné par
l’énergie qui se dégage de ce cinéma. C’est cette énergie, cet enthousiasme que je voulais retrouver en tournant à Hong Kong. Je tenais à
adopter les mêmes méthodes que les réalisateurs locaux, avec l’économie du cinéma de là-bas. Pour cela, je me suis entouré d’une
équipe chinoise à laquelle se sont greffés quelques techniciens occidentaux. »

Asia Argento sur son personnage dans le film : « Mon personnage est complexe. C’est à la fois une femme fatale, quelque chose comme une femme mystérieuse. Mais elle
a également des failles. Le public ne comprendra pas toujours ses réactions. »

Olivier Assayas sur l’interaction des cinémas asiatique et occidental : « Les Hong-Kongais ont résolu certains des problèmes que nous, Occidentaux,
rencontrons toujours. A l’inverse, ils rencontrent encore des difficultés que nous sommes parvenus à contourner. J’ai donc essayé de concocter un mixte entre les
apports asiatiques et occidentaux. C’est de la mondialisation, mais dans le bon sens du terme. »

Olivier Assayas sur le cinéma de genre : « J’ai voulu avant tout réalisé un film moderne, c’est-à-dire inscrit dans son époque. Ce qui
entre un peu en contradiction avec la notion de film de genre, une forme un peu sclérosante. Je n’ai aucune envie de refaire un film des années 40 ou 50. En revanche,
retrouver l’esprit de ces films m’intéressait. Il faut se souvenir que ces films noirs étaient à leur époque très modernes, ancrés dans la
réalité de leur temps. »

Carl Loong Ng sur son travail avec Olivier Assayas : « Avant de collaborer avec lui, j’ai vu tous ses films. C’est un cinéaste complexe, qui laisse sa place au doute.
Contrairement à beaucoup de réalisateurs chinois. L’expérience a donc été enrichissante. »

Photo Copyright Anne-Laure Bigot