En Compétition : « Le Scaphandre et le Papillon » de Julian Schnabel

Scaphandre3 © AFP

Présenté en Compétition de cette 60e édition du Festival de Cannes, Le Scaphandre et le Papillon est le troisième long-métrage de Julian
Schnabel, après Basquiat (1996) et Before Night Falls (2000). Il s’agit de l’adaptation du roman de Jean-Dominique Bauby, dont la vie a
basculé en 1995 à la suite d’un accident vasculaire brutal. Ce journaliste, père de deux enfants, s’est retrouvé plongé dans un coma profond. Quand
il en sortit, toutes ses fonctions motrices étaient détériorées. Atteint d’un « locked-in syndrome » – littéralement : enfermé à
l’intérieur de lui-même – , il ne pouvait plus bouger, parler ni même respirer sans assistance. Dans ce corps inerte, seul un oeil bouge. Cet oeil devient son lien avec
le monde, avec les autres, avec la vie.

Julien Schnabel évoque ses intentions avec cette adaptation : « Avec son livre « Le Scaphandre et le Papillon », Jean-Dominique Bauby s’adresse à nous autant
qu’à lui-même. Faut-il subir un locked-in-syndrom pour éveiller la conscience d’un être humain, pour susciter l’empathie des autres ? Est-il
nécessaire de tomber malade pour que les anges apparaissent et nous viennent en aide ? (…) C’est l’histoire de chacun d’entre nous, confrontés un jour
à la maladie et à la mort. Mais il suffit de prêter attention pour trouver ici sens et beauté à la vie. J’ai voulu que ce film soit un outil, comme son
livre, une devise à appliquer pour s’aider soi-même, pour prendre en main sa propre mort. Voilà ce que j’espère, voilà ce que j’ai fait.
»

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