Conférence de presse : « C’est dur d’être aimé par des cons »

Toute l’équipe du documentaire "C’est dur d’être aimé par des cons" s’est réunie pour répondre aux questions de la presse internationale.

Toute l’équipe du documentaire C’est dur d’être aimé par des cons s’est réunie pour répondre aux questions de la presse internationale. Etaient présents le réalisateur Daniel Leconte, le directeur de la publication et de la rédaction de Charlie Hebdo Philippe Val, ainsi que Richard Malka et Francis Szpiner, les avocats des deux parties. Morceaux choisis.

Sur une éventuelle reprise de la polémique avec ce film :
Daniel Leconte :
« Ce film est de nature à apaiser les tensions ; il n’est pas du tout fait pour les alimenter. Il y aura toujours parmi les intégristes des personnes qui jetteront de l’huile sur le feu. Mais notre volonté est de pacifier ces relations et de permettre la meilleure intégration possible entre les musulmans et la République. J’ai la très forte conviction que le film va aider en ce sens. »
Philippe Val :
« Toute cette histoire a permis aux musulmans de s’identifier, d’être séparés de la position des intégristes. On a pu trouver le moyen d’établir un débat avec eux. Il y a maintenant une distinction avec les intégristes que l’on peut qualifier d’islamo-fascistes. »
Francis Szpiner :
« Face à une tension, le recteur de la Mosquée de Paris, le Dr Dalil Boubakeur, a fait le choix du droit, le choix de demander à un tribunal de la République de trancher lors d’un débat contradictoire doté d’une valeur pédagogique. Chacun verra la qualité de ce débat. Il a fait honneur à la République française, nous ne sommes pas le pays de Voltaire pour rien. Ce film ne peut blesser que les irréductibles. »

Richard Malka sur son sentiment à la lecture de l’assignation :

« On a immédiatement conscience que c’est un procès qui va avoir une ampleur exceptionnelle. Cela arrive rarement dans une carrière d’avocat : on porte non seulement la responsabilité de défendre son client mais on garde à l’esprit cette idée que la cause est bien plus importante que son simple travail. »

Daniel Leconte sur les conséquences de son film :
« Le génie de ce procès est d’avoir permis la création d’un espace de liberté de parole, où on peut aborder ces sujets sans être taxé de raciste. Et on peut désormais le faire de façon apaisée et démocratique. »