Hahaha de Hang Sangsoo

Troisième film coréen de la sélection officielle après The Housemaid et Poetry, Hahaha de Hang Sangsoo témoigne de la belle vitalité du cinéma coréen. Il est présenté aujourd’hui à Un certain Regard.

Hong Sangsoo est un habitué du Festival de Cannes, où il a présenté quatre films en Sélection officielle, deux à Un Certain Regard et deux en Compétition. Depuis son premier film en 1996, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits, Hang Sangsoo décrit avec un remarquable sens du détail le quotidien de jeunes Coréens, leurs relations de couple conflictuelles et leur malaise existentiel. Son univers et son esthétique très personnelle font qu’il est considéré comme un des grands maîtres du cinéma coréen contemporain

Comme souvent chez Hang Sangsoo, les personnages de Hahaha ont un lien avec le cinéma. Ici, Munkyung est réalisateur, tandis que Jungshik est critique de cinéma. Les deux amis se rencontrent lors d’une soirée arrosée, et évoquent  un voyage qu’ils ont fait chacun à Tongyeong, une petite ville maritime au sud du pays, en ignorant qu’ils y étaient au même moment, avec les mêmes gens. Tandis que Munkyung y séduisait la belle Seongok, fiancée au jeune poète Jeongho, Jungshik faisait un voyage secret avec sa maîtresse, tout en fréquentant son copain Jeongho (le poète) et la fiancée de celui-ci (Seongok). Le tout sans jamais se croiser.

Hahaha mêle des thématiques chères au cinéaste coréen : le voyage, les rencontres, le hasard, la séduction, les relations triangulaires, l’alcool. Mais ici, les thèmes de la responsabilité et de la décision personnelle y trouvent une nouvelle place.

B. de M.