Kaboom, ou le retour explosif de Gregg Araki

Gregg Araki

Le dernier film du cinéaste américain Gregg Araki, Kaboom, est projeté aujourd’hui en Séance de minuit au Grand Théâtre Lumière. Ce long métrage marque le retour du réalisateur à un style qu’il avait abandonné depuis quelques années.

 

Kaboom est un thriller de science-fiction, à la fois comique et horrifique, qui tourne autour des premières aventures sexuelles d’une bande d’adolescents. Chez Gregg Araki, ce mélange des genres volontairement improbable n’est pas sans évoquer sa fameuse « Teen Apocalypse Trilogy ». Cette saga, composée de Totally Fucked Up (1993), The Doom Generation (1995) et Nowhere (1997), avait révélé le réalisateur sur la scène indépendante américaine où il avait imposé un style facilement reconnaissable, caractérisé par de brutales ruptures de ton et un brassage des genres déstabilisant.

 

Au début des années 2000, Gregg Araki décide de revoir son approche avec le très sérieux Mysterious Skin (2004), adapté du roman de Scott Heim, puis avec Smiley Face, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2007. Mais à l’aube d’une nouvelle décennie, le réalisateur semble bien décidé avec Kaboom à changer une nouvelle fois de cap et à revenir à ses premiers amours. Ce long métrage célèbre d’ailleurs ses retrouvailles avec son acteur fétiche, James Duval. Gregg Araki avait décrit les films issus de leur collaboration comme des « épisodes de Beverly Hills sous acide ». Une tradition dans laquelle Kaboom semble bien destiné à s’inscrire.

 

G.F.