Tamara Drewe, l’alerte à la bombe de Stephen Frears

Ken Loach

Trois ans après avoir présidé le Jury des longs métrages, Stephen Frears revient en Sélection officielle pour la troisième fois après Prick up your Ears (Compétition, 1987) et The Van (Compétition, 1996). Tamara Drewe,  présenté aujourd’hui Hors Compétition,  est une étude de mœurs satirique qui traite de l’échec du féminisme contemporain.

« Les Liaisons Dangereuses » de Choderlos Laclos, « The Van » de Roddy Doyle, « The Hi-Lo Country » de Max Evans, « High Fidelity » de Nick Horby, « Chéri » de Colette… Le réalisateur britannique connu pour ses adaptations littéraires s’est une fois de plus laissé inspirer par un roman, celui de Posy Simmonds. Pourtant cette fois, l’exercice était différent. Tamara Drewe est d’abord un roman graphique, presque un story-board, un soutien autant qu’un défi pour son passage sur grand écran comme en témoigne le décorateur Alan Macdonald : « Parfois Stephen me disait : ”Mais regarde le bouquin ! et d’autres fois, c’était : “Mais arrête donc de penser au bouquin !” »

Gemma Arterton (révélée dans Quantum of Solace) qui interprète Tamara Drewe, se devait elle aussi d’être au plus près du personnage : une amazone londonienne du XXIe siècle, au nez refait, aux jambes interminables, avec son job dans la presse people, ses aspirations à la célébrité et sa facilité à briser les cœurs… Une jeune femme capable, par sa beauté incendiaire, de bouleverser toute la petite communauté d’un village qui prospérait en paix avant son arrivée.
 

Le film sera projeté à 16h15 au Grand Théâtre Lumière.

V.V.E.