Bollywood en fête sur la Croisette

Rakeysh Omprakash Mehra © DR

Bollywood : la plus belle histoire d’amour a été produit spécialement pour le Festival de Cannes. Membre du Jury l’an dernier, Shekhar Kapur fait part à Thierry Frémaux de son regret de trouver peu de films bollywoodiens à Cannes et s’attelle à la production de ce film documentaire. Un an plus tard, Bollywood est projeté Hors Compétition.

« Depuis plusieurs décennies, c’est une fièvre qui a terrassé toutes les générations. C’est Bollywood ! » C’est ainsi que le grand cinéaste indien a défendu son projet, un florilège des plus beaux moments du cinéma indien. Réalisé par l’Indien Rakeysh Omprakash Mehra et l’Américain Jeff Zimbalist (Favela Rising, The Two Escobars), le film retrace soixante-dix ans d’histoire bollywoodienne, de ses débuts en noir et blanc à aujourd’hui, avec des films aux couleurs éclatantes.

C’est toute une industrie du film et un style à part entière qui sont célébrés. Appelé massala, le genre bollywoodien prend les traits d’une romance contée en musique. Un patchwork mêlant à la fois les genres – comédie, violence, amour et drame se côtoient dans un même film – et les styles chorégraphiques, du traditionnel kathak au hip hop et au disco. Ces cinq dernières années, sous l’influence occidentale, le style Bollywood a perdu de sa pudeur. Il y a quelques années, les scènes de baisers étaient proscrites des massalas.

Bollywood  a aussi inspiré des réalisateurs occidentaux comme Danny Boyle. Le réalisateur britannique a fait appel à Allah Rakha Rahman, monument de la musique bollywoodienne, pour composer une partie de la bande originale de Slumdog Millionaire. Le film se termine sur une scène de danse dans la gare de Bombay sur Jai-Ho, Oscar de la meilleure chanson originale en 2009, ce qui en hindi signifie « espoir ».

T.K.

Bollywood : la plus belle histoire d’amour est projeté à 20h45, Grand Théâtre Lumière.
Il sera également projeté au Cinéma de la plage dimanche 15 mai à 21h30, Plage Macé