Céline Salette : « Merci de nous avoir permis d’être la dentelle de ce film »

Bertrand Bonello © APF

Bertrand Bonello a donné la conférence de presse de L’Apollonide : souvenirs de la maison close en présence de la chef opératrice Josée Deshaies et des actrices Hafsia Herzi, Jasmine Trinca, Alice Barnolé et Noémie Lvovsky. Les huit autres interprètes étaient présentes dans la salle.

 

 

Bertrand Bonello revient sur le choix de ses douze actrices :

Pour faire un groupe, il faut avant tout des individus. Chaque choix est régi par des raisons différentes. Il fallait des actrices contemporaines tout en pouvant voyager en 1900 et que ce bouquet puisse exister. Le casting a duré neuf mois. C’est un joli casse-tête.

 

Josée Deshaies, chef opératrice, à propos des lumières dans le film :

On avait des données : une maison close, un lieu unique, un film d’époque. Il fallait une lumière réaliste et en même temps fantasmée. Ce lieu, c’est un théâtre.

 

Céline Salette revient sur la manière dont Bonello dirige ses actrices :

On était très encadrées par Bertrand. Tous les jours, on avait une heure de chorégraphie. Bertrand a fait du travail de dentelle. Merci Bertrand de nous avoir permis d’être la dentelle de ce film.

 

Hafsia Herzi et la nudité des actrices :

Ca n’a pas été difficile pour moi. On était comme une famille, c’est difficile à expliquer. On avait pas de pudeur,on était en groupe. Cette nudité, c’était beau !

 

Bertrand Bonello et le choix de point de vue sur la maison close :

Tout ce qu’on avait à ce sujet, ce sont des points de vue d’hommes : des peintres, des auteurs… Moi, ce que je voulais, c’est le point de vue des femmes, le regard qu’elles portent sur les hommes.

Ce n’est pas un film qui est là pour ouvrir le débat. Je veux qu’on en parle pour son scénario, pour ses images… On peut faire de ce sujet un objet esthétique.

 

Propos recueillis par T.K.