Dans la peau d’une autre

Pedro Almodóvar © AFP

Pedro Almodóvar revient à Cannes pour la 5ème fois, dont quatre en Compétition, avec un film noir dérangeant La Piel que Habito, pour lequel il retrouve Antonio Banderas 20 ans après Attache-moi!.

En s’inspirant du roman du français Thierry Jonquet « Mygale », le réalisateur espagnol s’aventure dans un projet inédit dans sa filmographie : un récit proche de l’horreur, où violence, vengeance et pulsions malsaines sont les ingrédients d’un style nouveau. Si c’est son premier thriller, proche du film d’horreur, en tant que réalisateur, il a déjà produit des films de ce genre, comme par exemple ceux de Alex de la Iglesia (Action mutante, 1992) et Guillermo Del Toro (L’Échine du Diable, 2001).

Depuis plusieurs années, Almodóvar exprimait son envie de retrouver Antonio Banderas. Il dirige donc de nouveau l’acteur, qui incarne Robert Ledgard, un chirurgien psychopathe retenant en otage une jeune femme censée lui servir de cobaye. Sur elle, il va tester une peau qu’il a lui-même créée. Une invention qui aurait pu sauver son épouse décédée douze ans plus tôt des suites d’un accident de voiture qui l’avait laissée défigurée.

Antonio Banderas et Pedro Almodóvar collaborent pour la cinquième fois, après une longue pause. Ils ont tourné ensemble Matador (1986), La Loi du désir (1987), Femmes au bord de la crise de nerfs (1988) et Attache-moi! (1990).

Dans le quotidien El País, Pedro Almodovar a déclaré que ce projet était l’un des plus difficiles de sa carrière et le définit comme « proche du film d’horreur, jamais encore expérimenté jusque-là, se démarquant des codes du genre, sans cris ni terreur »…

 

E. B.

 

Le film est projeté à 8h30, 14h30 et 19h30 au Grand Théâtre Lumière