Frederikke Aspöck explore les fissures de la vie conjugale

Frederikke Aspöck © DR

Lauréate du Premier Prix de la Cinéfondation en 2004 pour son court-métrage Happy Now, la réalisatrice danoise ouvre le bal des séances spéciales avec Labrador (Out Of Bounds), son premier film. Un long-métrage sur la fragilité du couple et des rapports humains.

 

Oskar (Jakob Eklund) et Stella (Stephanie Leon), futurs parents d’un premier enfant, forment un couple aux apparences heureuses. Ils décident de rendre visite à Nathan (Carsten Bjørnlund), le père de la jeune femme. Au fil des jours, les désaccords apparaissent entre Oskar et son beau-père, un homme solitaire qui entretient une relation fusionnelle avec sa fille.

Une réunion de famille sur une petite île sauvage qui tourne à l’affrontement entre un père encombrant et son gendre. Un couple qui s’éloigne à force de tensions, et s’enfonce lentement dans l’impasse alors qu’il s’apprête à devenir parents. Pour son retour en Sélection officielle, la réalisatrice danoise Frederikke Aspöck se frotte de nouveau aux drames de la vie conjugale et familiale.

Ce thème avait en effet déjà servi l’intrigue de sa précédente réalisation sélectionnée à Cannes : un court-métrage présenté il y a sept ans et récompensé du Premier prix de la Cinéfondation. Dans Happy Now, la vie d’une banale famille américaine en vacances à la plage se voyait bouleversée après que carole, la mère, décidait de se laisser tenter par une aventure passagère avec un maître-nageur.

Avec Labrador (Out Of Bounds), la cinéaste danoise se plait autant à confronter les genres cinématographiques (Drame et comédie) qu’à opposer les paysages (Nature et ville) ou les personnages (Nathan et Oskar). « Les tensions du film, créées par les oppositions, soulignent combien la vie des êtres humains est fragile et solitaire lorsqu’il n’y a personne en qui avoir confiance« , explique-t-elle. À noter enfin que le film concourra pour le Prix de la Caméra d’or.

B.P.

Le film est projeté à 17h15, Salle du Soixantième.