Joseph Cedar : « Notre pays manque terriblement de compassion »

Joseph Cedar © AFP

Joseph Cedar a donné la conférence de presse de Footnote, en Compétition. Il était accompagné de ses deux acteurs principaux, Lior Ashkenazi  et Shlomo Bar Aba.

 

Dans le film, Uriel porte une kippa mais pas Eliezer, son père. Joseph Cedar explique pourquoi :
Généralement, c’est le contraire : le père est du côté de la tradition et porte des symboles de la religion. Mais pour Eliezer, c’est la vérité qui compte et pas le symbole. Il considère que la kippa, c’est du folklore. Le fils, lui, apprécie le folklore et le signe d’appartenance à une communauté.

 

Joseph Cedar, à propos du cinéma en Israël :
Ce film ne traite pas de conflit au niveau national mais dans une histoire personnelle. Il reflète la volonté de vivre tranquillement en Israël. Dans le Talmud, il est dit qu’il ne faut pas faire aux autres ce qu’on ne veut pas qu’on nous fasse. En un mot, la compassion. Notre pays manque terriblement de compassion.

Lior Ashkenazi à la sortie du Grand Théâtre Lumière :
Il s’est passé des choses très drôles après la projection. Les gens ne me reconnaissaient pas. C’est le plus grand compliment qu’on puisse faire à un acteur! C’est ça que je recherche dans mon métier. Dans mes autres films, c’est moi qu’on retrouvait, il n’y avait pas de filtre. Cette fois, j’ai changé mon aspect physique, ma voix… J’espère que j’aurai d’autres rôles de ce type à l’avenir.

Shlomo Bar Aba et ses parents :
Je n’avais pas une excellente relation avec mes parents. Je n’ai pas eu la chance de me réconcilier avec eux avant leur mort. Pour moi, le message principal de ce film, c’est qu’il faut se réconcilier avec ses parents tant qu’ils sont encore en vie.

 

 

Propos recueillis par T.K.