Pedro Almodóvar : « C’est une histoire de survie dans des conditions extrêmes, et ça c’est aussi l’histoire de l’humanité ».

Pedro Almodóvar © AFP

Pedro Almodóvar est venu présenter son film, en Compétition, La Piel que habito, en conférence de presse entouré de l’acteur Antonio Banderas, des comédiennes Marisa Paredes, Elena Anaya et Blanca Suárez et du producteur Augustín Almodóvar.

 

Pedro Almodóvar, à propos de la famille dans son film :

« Je voulais que ce soit une famille sauvage, qui n’a pas été élevée dans une culture judéo-chrétienne, comme moi je l’ai été. Je souhaitais qu’elle ait d’autres origines car ils portent tous en eux une extraordinaire violence et une folie. »

 

A propos du thriller, nouveau genre dans sa filmographie :

« Ce genre correspond à la période actuelle de ma vie. A mes débuts, je faisais plutôt des comédies pop. J’avais envie d’accéder à d’autres genres cinématographiques, bien que je ne respecte pas strictement les codes. Je pense que j’y reviendrai. Et pour ce film, j’ai été également influencé par Fritz Lang. »

 

A propos de l’histoire du film :

« C’est une histoire de survie dans des conditions extrêmes, et ça c’est aussi l’histoire de l’humanité ».

« J’ai pensé au mythe de Frankenstein après, et surtout au lien avec le mythe des titans et de Prométhée. »

 

Antonio Banderas, à propos de ses retrouvailles avec le réalisateur et de son personnage:

« L’histoire avec Pedro reprend au bout de 20 ans. Dans ce film, à sa demande, j’ai travaillé à l’intériorité et à l’économie du personnage. Je remercie publiquement Pedro de m’avoir amené sur ce terrain que je ne connaissais pas ».

« Retravailler avec Pedro, c’est revenir à mes racines. Il a fait mon éducation artistique. »

 

 

Propos recueillis par E. B.