Bertolucci revient sur sa terre natale

Bernardo Bertolucci © AFP

Retour en Italie pour le cinéaste du Conformiste (1970) et de Novecento (1976). Io e te donne à nouveau l’occasion à Bernardo Bertolucci de se pencher sur une thématique qui lui est chère : la quête d’identité.

Bernardo Bertolucci sait mieux que personne révéler les talents. Nul n’a oublié la performance électrisante de Liv Tyler dans Beauté volée (1996), l’un des derniers films du réalisateur italien. L’actrice, alors méconnue, y interprétait une adolescente américaine qui s’éprend d’un intellectuel dans une maison de Toscane. Pour Io e te, Bernardo Bertolucci a de nouveau confié les clés de son film à de jeunes acteurs. Leurs personnages, un frère et une sœur, se font face dans le huis-clos d’une cave, qui met à l’épreuve leur relation.

Le film, qui est l’adaptation d’un roman de Niccolo Ammaniti sur l’adolescence, met fin à neuf ans d’absence cinématographique pour Bernardo Bertolucci. Le réalisateur a choisi de tourner de nouveau sur sa terre natale et dans sa langue maternelle après s’en être longtemps éloigné. « J’avais envie d’entendre la langue italienne dans un de mes films, avec des acteurs italiens, et de tourner en Italie« , confirme le cinéaste.

A l’instar de Beauté volée, l’œuvre de Bernardo Bertolucci (Innocents, Little Buddha) est portée par une interrogation sur la perte de l’identité. Io e te est un film sur les déceptions, les aspirations, les luttes, et les rêves des adolescents. « J’ai trouvé très séduisant de poser ma caméra sur de jeunes gens et tenter de capter leur vitalité et leur curiosité« , explique Bernardo Bertolucci. Un temps envisagé, le tournage en 3D du film a été abandonné.

BP


Le film sera projeté à 16 heures dans le Grand Théâtre Lumière.