UN CERTAIN REGARD – Dast-Neveshtehaa Nemisoosand de Mohammad Rasoulof

Emblème de la répression artistique en Iran, Mohammad Rasoulof a été arrêté en même temps que Jafar Panahi. Dast-Neveshtehaa Nemisoosand, arrivé clandestinement au Festival, met en scène un tueur à gages. 

Adast-Neveshtehaa Nemisoosand © DR

Mohammad Rasoulof revient au Certain Regard, deux ans après Bé Mid 2 Didar (Au Revoir), pour lequel il avait obtenu le Prix de la mise en scène. Le film était parvenu clandestinement au Festival de Cannes, en même temps que In film nist (Ceci n’est pas un film) de Jafar Panahi (présenté, quant à lui, en Séance spéciale), mais les deux cinéastes iraniens n’avaient pas pu se rendre à Cannes.

Soupçonnés de préparer un film hostile au gouvernement, après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, ils avaient été arrêtés en mars 2010. Ils ont fait appel de leur condamnation (six ans de prison ferme, assortie d’une interdiction de filmer pour Panahi), mais sont toujours dans l’attente du verdict.  

Dast-Neveshtehaa Nemisoosand (Les Manuscrits ne brûlent pas) est le sixième long métrage de Mohammad Rasoulof. Il raconte l’épopée de deux tueurs à gages qui doivent maquiller un assassinat en suicide, mais rien ne se passe comme prévu.

Le film a été adressé au Festival de Cannes tout aussi clandestinement que le précédent, 48h avant le bouclage de la Sélection officielle. 

Béatrice de Mondenard

SÉANCES

Vendredi 24 mai / Salle Debussy / 11h – 16h30

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