CANNES CLASSICS – Sabres tranchants dans l’Auberge du Dragon

© FDC / GLD

Le Festival plonge dans les archives du CNC et redécouvre le wuxia avec L’Auberge du Dragon. Ce genre traditionnel place le cinéma de cape et d’épée au cœur de la Chine ancienne, multipliant les scènes de combat de sabre. Avec ce film, King Hu a donné à l’exercice une dimension spectaculaire, allant jusqu’à défier les lois de l’apesanteur.

Photo du film © DR

 

Sous la dynastie Ming, Chow et son amante sont en fuite. Le pouvoir a été conquis par les eunuques et l’un d’eux règne dans la terreur et sans partage. Avant de passer la frontière, ils s’arrêtent à l’Auberge du Dragon où ils sont rattrapés par leurs traqueurs.
 

A sa sortie en 1967, le film connaît un franc succès à Taïwan, en Corée et aux Philippines. La recette est rodée, le style travaillé : King Hu n’en est pas à son premier wuxia. Le Chinois s’était déjà essayé à l’exercice avec L’Hirondelle d’or, un film aux scènes de combat revisitées, chorégraphiées, inspirées de l’opéra de Pékin.
 

Le wuxia selon King Hu arrive à Cannes en 1975 et marque les esprits avec une scène de combat dans une forêt de bambous. Le réalisateur reçoit le Prix Vulcain, attribué à une œuvre pour ses qualités techniques. Le titre du film, A Touch of Zen, a servi de référence à un réalisateur chinois récompensé du Prix du scenario l’an dernier. Un certain Jia Zhangke.
 

 

Restauration numérique réalisée en 4K par l’Imagine Ritrovatta à partir du négatif scanné sur Arriscan
 

Tarik Khaldi
 

SÉANCE


Vendredi 16 mai / Salle Buñuel / 15h
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