CINÉMA DE LA PLAGE – La Folie des Grandeurs sur la Croisette

Le Cinéma de la Plage programme ce soir l’incontournable comédie du réalisateur Gérard Oury : La Folie des Grandeurs. L’occasion de retrouver des acteurs de légendes, aussi brillants qu’hilarants : Louis de Funès, Yves Montand ou encore Alice Sapritch. Rythme endiablé et répliques cultes s’enchaînent, servis par une bande originale composée par Michel Polnareff. Il est l’or de se rendre au Cinéma de la Plage !

Photo du film La Folie des Grandeurs © DR

« Les pauvres c’est fait pour être très pauvres et les riches très riches ! » Pendant la Renaissance en Espagne, Don Salluste est un petit ministre du Roi. Cupide, égoïste et tyrannique, il est le collecteur impitoyable des impôts du Royaume. Accusé de haute trahison, il se retrouve en disgrâce et exilé aux Barbaresques. Pour se venger, il entreprend de compromettre la Reine avec son valet Blase, déjà très amoureux, qu’il fait passer pour son cousin. Mais le pauvre valet est bientôt encombré d’une duègne peu attirante, folle amoureuse, la très empressée Doña Juana…

Sorti en 1971, La Folie des Grandeurs se détache de la plupart des comédies écrites et réalisées par Gérard Oury. Certes on y retrouve Louis De Funès, ineffable manipulateur que l’on adore détester. Mais c’est aussi un des très rares rôles comiques de l’acteur Yves Montand, magistral dans le rôle de Blase, un valet fleur bleue et franchement naïf. Le film reste une adaptation, très libre, de l’œuvre de Victor Hugo Ruy Blas, ouvrage nettement plus dramatique que le film. Gérard Oury tourne La Folie des Grandeurs à une époque où il est au sommet de sa carrière : entre 1964 et 1973, les comparses Oury/De Funès auront tourné quatre comédies ensemble qui ont toutes connu un succès considérable : Le Corniaud, La Grande Vadrouille… La Folie des Grandeurs révèle la complicité qui règne entre les acteurs que l’on sent libres, amusés et enthousiastes. Cette joyeuse équipe réussit à s’approprier de manière légère un chef-d’œuvre de la littérature sans pour autant le destituer de son message initial : une critique explicite des puissants et de leurs ambitions.
 

Hannah Benayoun

SÉANCE

Mercredi 21 mai / Cinéma de la plage / 21h30
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