COMPÉTITION – D’Yves à Saint Laurent, le portrait de Bertrand Bonello

Pour sa quatrième venue à Cannes et son troisième film en Compétition, Bertrand Bonello se penche sur la vie du créateur Yves Saint Laurent, incarné par Gaspard Ulliel. Après Tiresia en Compétition en 2003 et L’Apollonide-Souvenirs de la maison close  en 2011, le sixième long métrage du réalisateur dresse un portrait sombre et lumineux de l’icône de la haute couture.

Photo du film © DR

1967-1976, années emblématiques pour le créateur de légende, notamment par la présentation de sa collection russe, incontournable dans la carrière du couturier. La vie privée d’Yves Saint-Laurent est quant à elle plus complexe: dépression et excès en tous genres, c’est aussi cette part d’ombre qui a fasciné le réalisateur du Pornographe : « Il y a chez Saint Laurent une avidité de tout : le sexe, la boisson, la célébrité…»

La dualité fascinante de la vie de l’immense couturier se prête particulièrement à l’esthétique de Bonello portée vers la perfection visuelle et la subversion : « Avec Yves Saint Laurent, on a un vrai personnage romanesque, assez dingue. Le côté visuel, fastueux, flamboyant est évident dans ce destin hors norme. »  Comme dans Tiresia et dans L’Apollonide, le réalisateur travaille la sensualité, celle des costumes, des corps, des regards. Les années 60 et 70 se chevauchent dans un ballet de mœurs qui se libèrent, de soirées, de boîtes de nuit. Dans l’une d’elles, Saint Laurent rencontre le dandy Jacques de Bascher…

Bertrand Bonello annonce avec ce Biopic un nouveau long métrage élégant et subversif, servi par des acteurs de choix : Gaspard Ulliel, Jérémie Rénier dans la peau de Pierre Bergé, ainsi que Louis Garrel, impeccable Jacques de Bascher. Il faut aussi compter sur la présence de Léa Seydoux, qui prête ses traits au mannequin Loulou de la Falaise.

Hannah Benayoun
 

SEANCES

Samedi 17 mai / Grand Théâtre Lumière / 8h30-14h30-18h30

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