COMPÉTITION – Le langage de Godard prend du relief

Équipe du film © FDC / GLD

Adieu au langage, mais pas à Cannes. Jean-Luc Godard voit pour la septième fois de sa carrière un long métrage sélectionné au Festival. Le doyen de la Compétition livre un scenario original et brouille les pistes avec un film en 3D.

Photo du film © DR

 

Dans 3x3D, film à sketches, le réalisateur de 84 ans signait le segment Les 3 Désastres, accolé à ceux de  Peter Greenaway et Edgar Pêra. Le titre en dit long, Godard y renversait l’exercice : il s’y interrogeait, entre autres, sur le devenir de cette nouvelle technologie du cinéma plutôt que d’utiliser l’outil pour en faire une démonstration graphique.
 

Le maître de la Nouvelle vague avait déjà montré sa réticence à l’arrivée du numérique et surprend quant à l’usage de la 3D avec Adieu au langage. Au-delà de l’aspect technologique, les images de la bande annonce laissent entrevoir un film atypique et un récit non linéaire, poétique avant tout.
 

Des chefs d’œuvre dans les années 1960 aux films en trois dimensions, l’œuvre de Godard a suivi les évolutions du cinéma. Le réalisateur entre au Festival en 1980, en Compétition avec Sauve qui peut / La Vie. Suivront Passion, Nouvelle Vague et Eloge de l’amour, une poignée de films caractéristiques de sa filmographie, toujours en quête de nouvelles formes narratives, toujours à explorer de nouveaux genres, du film d’espionnage à la comédie musicale. De l’audace, de la provocation aussi, qui laissent entendre qu’Adieu au langage sera une nouvelle exploration, un nouveau paradigme cinématographique.
 

Tarik Khaldi

SÉANCES

Mercredi 21 mai / Grand Théâtre Lumière / 16h
Jeudi 22 mai / Salle du Soixantième / 14h30
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