COMPÉTITION – Relatos salvajes, une valse à six temps

Équipe du film © AFP / VH

En Argentine, son pays natal, le grand public connaît davantage Damián Szifron pour son talent de scénariste du petit écran et Los Simuladores, une série humoristique à succès qu’il a écrit et réalisée en 2002. À Cannes, la planète cinéphile va découvrir son troisième long métrage. Teinté d’humour, Relatos salvajes est un film à tiroirs dans lesquels « vengeance et destruction » font bon ménage.

 

Photo du film © K&S Films & EL DESEO

À 38 ans, Damián Szifron fait partie de ces touche-à-tout de la réalisation qui n’ont aucune difficulté à jongler entre la petite et la grande lucarne. Séries télévisées à succès, mais aussi courts et longs métrages (El fondo del mar, en 2003 et Tiempo de valientes en 2005) : le réalisateur et scénariste argentin s’est déjà essayé à toutes les formes d’écriture. La structure narrative de Relatos salvajes illustre à elle seule le parcours hétérogène du cinéaste argentin, qui a choisi à la manière d’une série d’éclater le récit du film.

 

Découpé en six tableaux, Relatos salvajes conte les malheurs de six personnages qui perdent les pédales et décident de « passer à l’action« , éreintés par une société qui « dénature les rapports humains« , explique Damián Szifron. C’est en rédigeant une série de nouvelles, pour « [se] défouler » en marge de plusieurs projets, que la trame du film est apparue au cinéaste. « Je me suis aperçu que toutes étaient liées par le plaisir indéniable du pétage de plombs« , souligne-t-il.

 

Damián Szifron appréhende la multiplication des histoires comme un acte libérateur. « J’aime penser un film comme un voyage à travers différentes histoires de personnages très différents qui partagent un moment fort quand la vie quotidienne devient hostile, puis faire en sorte que ce corail de personnages se croisent en une ligne« , argumente-t-il. Coproduit par Pedro Almodóvar, Relatos salvajes met notamment en scène l’acteur argentin Ricardo Darín, qui s’était distingué au générique de Dans ses Yeux (2008), de Juan José Campanella.

Benoit Pavan
 

SÉANCES

Samedi 17 mai / Grand Théâtre Lumière / 11h45 – 22h
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