CONFÉRENCE DE PRESSE – Damián Szifron : « Je me considère comme assez normal, je le promets »

Damián Szifron et Ricardo Darín © FDC / KV

Damián Szifron, entouré d’une partie de l’équipe de Relatos salvajesLeonardo Sbaraglia, Érica Rivas, Ricardo Darín, Oscar Martinez, Maria Marull pour les acteurs, Agustin Almodovar et Hugo Sigman pour les producteurs-, s’est prêté au jeu de la conférence de presse. Le réalisateur argentin de 38 ans s’est montré loquace, jovial et un peu déjanté, dans l’esprit de son film. Conférence sur le ton de l’humour.

 

Damián Szifron, à la question de savoir combien de récits étaient initialement écrits : « Il y avait plus de récits initialement, 12 exactement. Au final j’en ai choisi six et la réunion de ces contes, plus sauvages que les autres, a donné son titre au film. Au sujet de l’ordre : les récits sont ordonnés dans le sens d’une montagne russe émotionnelle, il n’y pas vraiment d’ordre. »

 

Damián Szifron, sur lui-même et sur la société : « Je suis réalisateur de cinéma et j’ai la chance de pouvoir m’exprimer sur ce qui me génère du stress. Si j’étais né dans des conditions difficiles, je n’aurais pas été un être docile. C’est sûr, je serais en prison si je n’avais pas la chance d’être réalisateur et de pouvoir m’exprimer… D’autres n’ont pas cette chance. Beaucoup de gens ont un travail difficile et sont confrontés à des scènes de vie quotidiennes irritantes et injustes. Il y a beaucoup de victimes de ce système. L’homme, même s’il est amour, a toujours en lui son quota de perversion ! Par exemple, une personne qui te double à toute vitesse, tu veux le tuer et le cinéma te permet de le faire ! Ce film n’est pas une fresque réaliste, il traite plutôt de la sensation que nous provoque cette réalité. »

 

Les acteurs, sur leur part d’improvisation dans le film : « Damián est très précis, rigoureux, il n’y a pas eu d’improvisation. Il connait chaque virgule de son scénario. La seule phrase improvisée est « Madre mia de mi curaçao. »

 

Morceaux choisis par Charlotte Pavard