CANNES CLASSICS – This is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg

Clara & Julia Kuperberg © FDC / M. Petit

Dans This is Orson Welles, Clara et Julia Kuperberg se penchent sur la personnalité d’un « monstre du cinéma » qui aurait eu 100 ans cette année. Pour servir ce documentaire, les proches du réalisateur de Citizen Kane et de La Dame de Shanghai ont été interrogés. 

Photo du film © DR

 

 
Pourquoi avoir choisi Orson Welles comme personnage central de votre documentaire ?
Pour le centenaire de sa naissance, on a voulu réaliser quelque chose autour de l’homme. On a souhaité se concentrer sur le personnage plus que sur le cinéaste. Pour cela, on n’a interviewé que des gens qui l’avaient connu et non des historiens ou des critiques. Que des gens qui étaient proches de lui, comme sa fille, ou des personnes avec qui il avait travaillé. Sauf Scorsese, mais on ne pouvait pas se passer de son témoignage.
 
Quel trait de sa personnalité vous a marqué ?  
On s’attendait à un personnage un peu mégalo de par les interviews que l’on avait vues de lui jeune, mais on a découvert quelqu’un d’extrêmement sympathique et de très touchant. Un homme plein de tendresse et drôle. On a voulu mettre son humour en avant, quand il raconte ses anecdotes sur la magie par exemple.  
Notre idée était qu’il fasse partie intégrante du film, de faire comme si on l’avait interviewé et nous n’avons pas souhaité multiplier les sources. 
 
Quel film vous semble particulièrement intéressant ?
Citizen Kane est un chef d’œuvre, et pourtant Falstaff était son film préféré. Comme nous le dit sa fille, Falstaff n’était pas parfait parce qu’il n’avait pas tous les techniciens ni toute la mécanique des studios américains, et pourtant ça reste un petit bijou. Quand on voit le film, on comprend pourquoi c’était son film préféré, il y a tout ce qu’il aime. Shakespeare et Falstaff c’est lui. La scène finale est une métaphore du parcours  d’Orson Welles, qu’il a pu vivre comme une suite d’échecs. En réalité, c’est le film qu’il aurait emporté au paradis ! 
 
Charlotte Pavard
SÉANCE 

Mercredi 20 mai / Salle Buñuel / 19h