COMPÉTITION – Stéphane Brizé interroge la loi du marché

Équpe du film © Getty Images / I. Gavan

Pour sa première Sélection au Festival de Cannes, le réalisateur Stéphane Brizé présente en Compétition son film La Loi du Marché. Un drame social au cœur de l’intime, porté par l’interprétation d’un Vincent Lindon entouré d’acteurs amateurs.

 


 Photo du film © DR

 

De son premier long métrage Le bleu des villes, à Quelques heures de printemps en passant par Je ne suis pas là pour être aimé ou encore Mademoiselle Chambon, la filmographie de Stéphane Brizé n’a de cesse de décrire avec subtilité et délicatesse les drames simples, les aventures ordinaires. Le réalisateur ausculte d’un regard tendre les relations et les situations communes qui n’en sont pas moins intenses. 

 

Dans La Loi du Marché, Thierry, un chômeur de longue durée, accepte un emploi de vigile dans une grande surface pour subvenir aux besoins matériels de sa famille. Rapidement, sa nouvelle position le met face à des conflits moraux insoupçonnés. La loi que Thierry doit faire respecter dans l’établissement est-elle garante d’éthique ? Le film décrit alors comment les rouages d’un marché de l’emploi rouillé et abîmé, peuvent broyer et mettre en difficulté la conscience. 

 

 

Pour traiter cette réalité sociale, Stéphane Brizé a fait le choix du naturalisme. Il s’est entouré d’Eric Dumont, chef opérateur issu du cinéma documentaire, pour observer au mieux les enjeux du personnage. Le réalisateur a également engagé des acteurs non professionnels, exerçant le même métier dans la vie que dans le film. Et cette distribution hyper réaliste offre un écrin d’exception au jeu de Vincent Lindon, avec qui le réalisateur collabore pour la troisième fois. 

 

Camille Périssé

 

SÉANCES

 

Lundi 18 mai / Grand Théâtre Lumière / 8h30 – 16h30

>> Accédez à l’agenda interactif